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Biden accuse Trump d'avoir "fomenté" les violences qui secouent les Etats-Unis

Biden accuse Trump d'avoir

Le candidat démocrate à la présidentielle américaine, l'ancien vice-président Joe Biden. Photo REUTERS/Kevin Lamarque

Joe Biden accusera Donald Trump d'avoir "fomenté" la violence qui a éclaté aux Etats-Unis en marge de manifestations ces derniers jours, lors d'un déplacement lundi à Pittsburgh, vieux bastion ouvrier de l'Etat-clé de la Pennsylvanie, qui marque la franche reprise de sa campagne de terrain.

A neuf semaines de l'élection présidentielle du 3 novembre, c'est à qui parviendra à rejeter la responsabilité de l'embrasement sur l'autre.

Les images spectaculaires tournent en boucle aux Etats-Unis du mouvement historique de colère contre le racisme qui dégénère parfois en émeutes, mais aussi d'un adolescent armé accusé d'avoir tué deux personnes la semaine dernière à Kenosha dans le Wisconsin, puis d'un convoi de centaines de véhicules pro-Trump défilant samedi dans le bastion progressiste de Portland, où une personne a été tuée par balles. Un cocktail explosif dans un pays profondément divisé politiquement, où le droit de porter des armes est inscrit dans la Constitution.

Malgré les appels des démocrates du Wiconsin à ce qu'il ne vienne pas, le président républicain compte lui se rendre mardi à Kenosha, où un Afro-Américain, Jacob Blake, a été grièvement blessé le 23 août par des tirs d'un policier, déclenchant une nouvelle vague de protestation contre le racisme. Et son équipe a annoncé lundi qu'il se rendrait à son tour jeudi en Pennsylvanie, qui avait voté pour Donald Trump en 2016 après des années de victoires démocrates.

"Êtes-vous en sécurité dans l'Amérique de Donald Trump", frappée par une confluence de crises historiques: c'est la grande question que compte poser Joe Biden aux électeurs lundi depuis Pittsburgh, berceau de l'industrie sidérurgique américaine aujourd'hui en partie reconverti dans la high-tech. "Le lien commun" à toutes ces crises? "Un président sortant qui sème le chaos plutôt que de rétablir l'ordre", doit déclarer le candidat démocrate à la Maison Blanche, lors d'un discours de campagne prévu lundi à 13H30 (17H30 GMT).

Donald Trump "pense peut-être que déblatérer les mots loi et ordre le rend fort, mais son échec à appeler ses propres partisans à arrêter d'agir comme une milice armée dans le pays vous montre à quel point il est faible", doit-il ajouter.

"Le président a depuis longtemps abandonné tout leadership moral (...). Il ne peut pas arrêter la violence car pendant des années il l'a fomentée".

Après le brusque arrêt en mars de sa campagne de terrain à cause de la pandémie de Covid-19, Joe Biden passe, avec ce voyage en avion, à la vitesse supérieure, en reprenant les visites dans les Etats pivots qui font les élections américaines en basculant d'un parti à l'autre.

"La loi et l'ordre"

En face, Donald Trump accuse les démocrates de laxisme face aux manifestations qui secouent les Etats et villes qu'ils gouvernent, puisqu'une partie de la police dépend des autorités locales. Poursuivant lundi matin l'avalanche de tweets déversée ce week-end, le milliardaire a de nouveau écrit l'expression désormais au coeur de sa campagne: "La loi et l'ordre". "Les maires et gouverneurs de gauche radicale des villes où cette violence folle se déroule ont perdu le contrôle de leur +mouvement+", a-t-il tweeté lundi matin. "Cela ne devait pas se passer comme ça mais les anarchistes et agitateurs se sont emballés et n'écoutent plus rien - Ont même forcé Joe le mou à sortir de son sous-sol", a ajouté le président américain en utilisant l'un des surnoms qu'il réserve à son rival.

Les républicains se moquent depuis des mois de Joe Biden, 77 ans, pour avoir brusquement arrêté sa campagne de terrain en mars afin de respecter les ordres de confinement chez lui à Wilmington, dans le Delaware. Il avait repris des déplacements limités fin mai.

Pendant ce temps, Donald Trump, 74 ans, a multiplié les conférences de presse à la Maison Blanche et fait plusieurs voyages à travers les Etats-Unis.

Les conventions d'investiture des deux candidats ont achevé d'illustrer la différence fin août, les démocrates optant pour une version entièrement en ligne, tandis que les républicains ont organisé certains discours en public, dont, en point d'orgue, celui de Donald Trump à la Maison Blanche jeudi. Mais cela n'a pas empêché le démocrate de prendre un net avantage dans la moyenne des sondages nationaux et de mener, d'une plus courte avance, Donald Trump dans plusieurs Etats-clés.

Joe Biden accusera Donald Trump d'avoir "fomenté" la violence qui a éclaté aux Etats-Unis en marge de manifestations ces derniers jours, lors d'un déplacement lundi à Pittsburgh, vieux bastion ouvrier de l'Etat-clé de la Pennsylvanie, qui marque la franche reprise de sa campagne de terrain.A neuf semaines de l'élection présidentielle du 3 novembre, c'est à qui parviendra à rejeter la...