Le conseiller du président libanais Michel Aoun, Salim Jreissati, a exprimé vendredi son soutien à l'égard du patriarche maronite Mgr Béchara Raï, accusé ces derniers jours de collaboration avec Israël par des partisans et de voix gravitant dans l'orbite du Hezbollah.
"Nous refusons qu'on essaie d'intimider le patriarche auquel la gloire du Liban a été donnée", a déclaré M. Jreissati à l'issue d'un long entretien avec le prélat à Dimane, résidence d'été du patriarcat, en référence à une devise qui décrit la place particulière du patriarcat maronite.
Dans son homélie de dimanche dernier, le patriarche avait évoqué "des caches d’armes installées illégalement au cœur des quartiers résidentiels" et qui devraient selon lui être perquisitionnées après le signal d’alarme donné par l’explosion du 4 août, que de nombreuses personnes lient à la présence d'armements du Hezbollah dans le port. Cet homélie a provoqué une réponse du quotidien al-Akhbar, considéré comme proche du Hezbollah, qui a accusé le dignitaire maronite de "faire la promotion de la paix avec l’ennemi israélien".
Ces dernières semaines, le chef de l'Eglise maronite plaide en faveur de la neutralité du Liban, tout en multipliant les critiques contre le Hezbollah, le pouvoir et, plus largement, contre la classe politique.
Selon des informations de la chaîne locale LBCI, les deux hommes ont parlé des attaques dont fait l'objet la présidence de la République, la plus haute fonction de l'Etat réservé aux maronites, ainsi que des dossiers de la neutralité, du prochain gouvernement et des réformes.
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