Le bureau relatif aux affaires éducatives du Courant patriotique libre (CPL) s'est dit lundi "surpris" de lire une décision du ministre démissionnaire de l'Education, Tarek Majzoub, dans laquelle il licencie la présidente du Centre de recherche et de développement pédagogiques (CRDP), relevant du ministère de l'Education, Nada Oueyjane.
La décision est datée du 10 août, jour de la démission du gouvernement et entre en application le 24 août, précise le bureau. Ce dernier, qui invoque une "violation administrative flagrante", demande à l'inspection centrale d'agir et d'enquêter à ce sujet. Il se dit aussi surpris que la décision n'ait été publiée que deux semaines après avoir été prise, parle de "fraude" et demande au Conseil d'Etat d'arrêter la mise en application de cette "décision arbitraire".
Fin juillet, la présidente du CRDP s'était attirée les critiques du ministre Majzoub en affirmant que les écoles libanaises, fortement impactées par la crise économique que traverse le pays, ne sont "pas prêtes" pour la rentrée de septembre prochain. Tarek Majzoub avait qualifié d'"imprudentes" les déclarations de Mme Oueyjane, ajoutant qu'elles "n'illustrent pas ce qui se passe au ministère", appelant la présidente à "mettre en place ce qu'elle réclame pour un retour normal dans les classes". "L'heure n'est pas à marquer des points de manière inappropriée", a souligné M. Majzoub, qui avait déclaré que la nouvelle année scolaire "débutera entre septembre et octobre prochains".
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