Un membre des Casques blancs syriens désinfecte une tente à Kafr Lusin, dans un camp de déplacés situé dans le nord de la province d'Idleb, à la frontière avec la Turquie. Photo d'archives AFP / AAREF WATAD
Un premier décès dû au nouveau coronavirus a été enregistré dans la région d'Idleb, dernier grand bastion rebelle, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué vendredi un responsable des autorités sanitaires locales.
La région d'Idleb, dominée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (ex-branche syrienne d'el-Qaëda) et des factions rebelles moins influentes, abrite quelque trois millions d'habitants, dont la moitié ont été déplacés.
Imad Zahran, un porte-parole des autorités sanitaires dans la province d'Idleb, a indiqué qu'une déplacée de 80 ans dans un camp de la ville de Sarmada était décédée des suites de la maladie Covid-19. "Elle a souffert d'une grave insuffisance rénale et d'une forte tension artérielle", a-t-il précisé.
Les autorités ont tracé ses contacts, conduit des tests et ordonné aux personnes concernées de s'isoler, a indiqué à l'AFP M. Zahran.
Un autre responsable local a indiqué jeudi soir sur Twitter que 59 cas, incluant ce décès, avaient été enregistrés dans la région d'Idleb.
Les autorités de Damas ont enregistré 2.008 cas de nouveau coronavirus, dont 82 décès, dans les territoires sous leur contrôle. Mais selon des médecins à Damas, le nombre réel des infections est sûrement plus élevé, le bilan officiel ne comptabilisant que les personnes testées. Dans le nord-est de la Syrie, l'administration semi-autonome kurde a annoncé 280 cas, dont 17 morts.
Ces dernières années, le régime syrien, soutenu par Moscou et Téhéran, a réussi à reprendre plus de 70% du territoire syrien.
La région d'Idleb, dominée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (ex-branche syrienne d'el-Qaëda) et des factions rebelles moins influentes, abrite quelque trois...