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Pompeo va à l'ONU pour réclamer le rétablissement des sanctions



Pompeo va à l'ONU pour réclamer le rétablissement des sanctions

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d'une conférence de presse à Washington, le 19 août 2020. / AFP / MANDEL NGAN

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo se rend jeudi après-midi à New York pour réclamer au Conseil de sécurité de l'ONU le rétablissement des sanctions internationales contre l'Iran dans le cadre d'une procédure extrêmement contestée.

Il rencontrera à 14H00 (18H00 GMT) l'ambassadeur indonésien Dian Triansyah Djani, qui préside ce mois-ci le Conseil, pour lui notifier formellement que Washington estime que Téhéran a violé l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et que les sanctions qui avaient été levées en échange de ses engagements doivent donc être réimposées. Il doit également évoquer cette requête avec le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.

C'est le mécanisme dit "snapback" annoncé mercredi par le président Donald Trump -- qui a unilatéralement dénoncé en 2018 l'accord censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique et a déjà rétabli toutes les sanctions américaines.

Théoriquement, ce processus complexe prévu par la résolution qui avait entériné l'accord de 2015 devrait permettre le retour du reste des mesures punitives internationales dans 30 jours, de manière presque automatique.

L'administration Trump affirme activer le "snapback" pour obtenir une prolongation de l'embargo sur les armes conventionnelles frappant l'Iran, qui arrive à expiration en octobre et qu'elle a échoué à renouveler lors d'un vote au Conseil de sécurité la semaine dernière. Et pour que Téhéran "suspende toutes les activités liées à l'enrichissement" d'uranium, relancées en riposte aux sanctions américaines.

Mais la plupart des autres membres du Conseil de sécurité, notamment les alliés européens de Washington, lui dénient le droit de déclencher ce mécanisme, au motif que les Etats-Unis, bien que signataires en 2015, ne sont plus partie prenante de l'accord sur le nucléaire.

Selon plusieurs observateurs, l'ambassadeur indonésien pourrait donc, après consultation des autres pays, classer sans suite la plainte américaine. Mais Donald Trump pourrait de son côté clamer néanmoins dans 30 jours que les sanctions internationales sont à nouveau en vigueur, ce qui augure de vifs débats et batailles juridiques voire judiciaires.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo se rend jeudi après-midi à New York pour réclamer au Conseil de sécurité de l'ONU le rétablissement des sanctions internationales contre l'Iran dans le cadre d'une procédure extrêmement contestée.Il rencontrera à 14H00 (18H00 GMT) l'ambassadeur indonésien Dian Triansyah Djani, qui préside ce mois-ci le Conseil, pour lui notifier...