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Économie - Crise

Plus de la moitié des Libanais « pris au piège de la pauvreté », s’alarme l’Escwa

Plus de la moitié des Libanais « pris au piège de la pauvreté », s’alarme l’Escwa

Une maison détruite dans le quartier de Gemmayzé. Photo P.H.B.

Plus de la moitié de la population au Liban se trouve « prise au piège de la pauvreté » dans un contexte de crise économique, et avant même la double explosion meurtrière le 4 août dernier à Beyrouth, s’est alarmée hier la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (Escwa). Cette dernière considère comme pauvres les personnes qui vivent au Liban avec moins de 14 dollars par jour. « Plus de 55 % de la population du pays est désormais prise au piège de la pauvreté et lutte pour avoir accès aux besoins de première nécessité », a indiqué l’organisation, évoquant les chiffres de mai. Cette proportion était de 28 % en mai 2019. Cela représente 1,3 million de pauvres en plus, pour un total qui s’élève à 3,8 millions de personnes, sur une population de 6,9 millions selon nos calculs – en comptant les réfugiés.Toujours selon

l’Escwa, 23 % de la population se trouve dans une situation d’extrême pauvreté, contre 8 % en 2019, soit 1,1 million de personnes en tout. La proportion de personnes en situation de « simple » pauvreté est passée de 19,8 % à 32 % sur la même période. La classe moyenne a, elle, fondu, passant de 57 % de la population à fin 2019 à 40 % en mai. « Le vrai défi pour le Liban, c’est que ce groupe (la classe moyenne, NDLR), qui représente le gros du capital humain du pays, peut vouloir fuir la situation économique incertaine et chercher à émigrer », a ajouté l’agence de l’ONU.

L’organisation souligne également l’importance, dans la crise actuelle, de la solidarité sociale, alors que le Liban est un des pays avec les plus grandes disparités de richesse dans la région autant qu’à l’échelle du monde entier. En 2019, les 10 % les plus riches de la population accumulaient 70,6 % des richesses du pays, soit 151,4 milliards de dollars, pour un montant total estimé à 232,2 milliards de dollars. Les auteurs de l’étude estiment qu’en 2020, le plus riches ne détiendront plus que 90,8 milliards de dollars de richesses, en raison des restrictions bancaires (illégales et mises en place depuis un an), de la crise économique et de la tragédie du port de Beyrouth, qui a ravagé plusieurs quartiers de la capitale. L’Escwa n’a pas communiqué d’estimation concernant le montant total de la richesse des Libanais à fin 2020.

Dans ces circonstances, la secrétaire exécutive de la Commission, Rola Dashti, a appelé à la mise sur pied d’un fonds de solidarité national « crucial », selon elle, « pour faire face à la crise humanitaire ». Elle estime encore que d’importantes transformations sont nécessaires dans le fonctionnement du pays afin d’assurer la mise en place des réformes économiques et de mettre en œuvre de bonnes pratiques de transparence et de responsabilisation.


Plus de la moitié de la population au Liban se trouve « prise au piège de la pauvreté » dans un contexte de crise économique, et avant même la double explosion meurtrière le 4 août dernier à Beyrouth, s’est alarmée hier la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (Escwa). Cette dernière considère comme pauvres les personnes qui vivent...

commentaires (1)

Ah tien! Changement de titre et disparition des commentaires... je réitère celui d'hier. C'est plus de la moitié des libanais ou plus de la moitié des habitants du Liban c'est à dire les libanais plus les étrangers/réfugiés? Pour ce qui est des réfugiés Syriens je pense qu'il est grand temps et tout a fait possible pour eux de repartir et reconstruire leur pays juste à côté. Il sera difficile d'invoquer la au sécurité au Liban. Au vu des derniers évènements. De plus l'OLJ a fait savoir il y a quelques semaines que les récoltes ont été abondantes la bas. Les maintenir dans cet état de pauvreté ici au Liban est criminel de la part des ONG. A moins que ce ne soit délibéré. Et il y aura des emplois à pourvoir pour nos concitoyens. Et ça sera un bon début pour tout le monde.

Sybille S. Hneine

08 h 23, le 20 août 2020

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Commentaires (1)

  • Ah tien! Changement de titre et disparition des commentaires... je réitère celui d'hier. C'est plus de la moitié des libanais ou plus de la moitié des habitants du Liban c'est à dire les libanais plus les étrangers/réfugiés? Pour ce qui est des réfugiés Syriens je pense qu'il est grand temps et tout a fait possible pour eux de repartir et reconstruire leur pays juste à côté. Il sera difficile d'invoquer la au sécurité au Liban. Au vu des derniers évènements. De plus l'OLJ a fait savoir il y a quelques semaines que les récoltes ont été abondantes la bas. Les maintenir dans cet état de pauvreté ici au Liban est criminel de la part des ONG. A moins que ce ne soit délibéré. Et il y aura des emplois à pourvoir pour nos concitoyens. Et ça sera un bon début pour tout le monde.

    Sybille S. Hneine

    08 h 23, le 20 août 2020

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