Les proches des femmes et enfants français détenus en Syrie pour appartenance au groupe Etat islamique (EI) ont appelé vendredi Paris à les rapatrier "immédiatement", au vu de "l'urgence sanitaire" après la découverte de premiers cas de coronavirus dans le camp d'Al-Hol.
L'ONU a annoncé la semaine dernière que trois soignants travaillant dans ce camp du nord-est syrien avaient contracté le nouveau coronavirus. Il s'agit des premières infections officiellement recensées dans ce lieu surpeuplé où s'entassent des dizaines de milliers de déplacés, dont des familles ayant vécu au sein de l'EI, cantonnés et surveillés par les autorités kurdes locales.
"Des milliers d'enfants et de femmes, dont le système immunitaire est affaibli par la malnutrition, les privations, les maladies, sont en danger de mort", a mis en garde le collectif Familles unies. Ce collectif regroupe des dizaines de proches de Français détenus en Irak et en Syrie et multiplie depuis plusieurs années les actions pour obtenir que la France rapatrie l'ensemble des mères et enfants.
Jusqu'ici, 28 mineurs ont été rapatriés, surtout des orphelins ou les enfants des rares mères qui acceptent de s'en séparer. Début juillet, la nomination comme ministre de la Justice d'Eric Dupond-Moretti, qui s'était prononcé pour le retour des jihadistes français de Syrie et d'Irak afin qu'ils soient jugés dans leur pays, avait suscité l'espoir de leurs familles. Le ministre s'est ensuite montré solidaire de la ligne du gouvernement, qui veut examiner "au cas par cas" les éventuels rapatriements des enfants.
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