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Dernières Infos - Explosions de Beyrouth

Raï dénonce les "vautours" de la politique et ceux qui lorgnent sur les bâtiments détruits

Raï dénonce les

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Photo Ani

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, très critique envers la classe politique, a dénoncé vendredi les "vautours" qui lorgnent sur les bâtiments détruits par l'explosion qui a fait plus de 170 morts et ravagé plusieurs quartiers de Beyrouth, le 4 août dernier, et les responsables politiques qui exploitent cette tragédie.

"Nous prions pour nos responsables qui doivent tourner la page et qui doivent savoir qu'une nouvelle ère a commencé après l'explosion qui a eu lieu au port de Beyrouth", a déclaré Mgr Raï lors d'une messe à Qannoubine (caza de Bécharré, Liban-Nord) à l'occasion de l'Assomption. "Nous avons tous été attristés lorsque des courtiers ont commencé à chercher à acheter les maisons afin de prendre possession des terrains, et pas seulement des bâtiments historiques et des belles maisons. Ce sont des vautours qui tournent autour des corps sans vie. Ces gens-là doivent être neutralisés", a déclaré le chef de l'Eglise maronite.

Ces derniers jours, des propriétaires ont été approchés pour céder leurs biens dans les régions sinistrées. Selon l'Unesco, quelque 640 bâtiments historiques ont été touchés par l'explosion, dont 60 risquent de s'effondrer.

"Mais il y a des vautours d'un autre genre, les vautours politiques qui exploitent toute cette réalité, qui se préoccupent de leurs intérêts personnels, qui ne voient pas que les choses ont changé et que la voix du peuple dans les rues est plus forte que le son des canons", a poursuivi Mgr Raï. Et de conclure : "ces politiques-là ne peuvent pas rester car la politique, ce n'est pas du troc, mais un art digne au service du bien public et du sacrifice pour le pays et le peuple, pas l'art du gain personnel".

Par ailleurs, Mgr Raï a reçu à Bkerké le coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban, Jan Kubis. "Nous avons discuté du rôle des Nations unies dans l'assurance, la coordination et du suivi des aides humanitaires", a déclaré M. Kubis à l'issue de son entretien. "La communauté internationale veut que le nouveau gouvernement mette en œuvre des réformes. Les gens souffrent. Nous ne pouvons plus attendre", a-t-il ajouté.

Face à la colère de la rue, le gouvernement de Hassane Diab a démissionné lundi. La population accuse les dirigeants d'être responsables, par négligence ou corruption, de l'explosion du 4 août. Le drame, provoqué par la présence d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium stockée au port, a relancé le mouvement de contestation déclenché à l'automne 2019 contre la classe politique. Son successeur doit être nommé par le président Michel Aoun, sur la base de consultations avec les blocs parlementaires représentant les partis politiques traditionnels.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, très critique envers la classe politique, a dénoncé vendredi les "vautours" qui lorgnent sur les bâtiments détruits par l'explosion qui a fait plus de 170 morts et ravagé plusieurs quartiers de Beyrouth, le 4 août dernier, et les responsables politiques qui exploitent cette tragédie."Nous prions pour nos responsables qui doivent tourner la page...