A ce jour, 93 blessés de nationalité française ont par ailleurs été comptabilisés parmi les plus de 6.500 blessés recensés par les autorités libanaises, a précisé une de ces sources.
L'enquête, qui avait été ouverte par le parquet de Paris compte tenu de la présence de victimes françaises, a par ailleurs été confiée mardi à deux juges d'instruction parisiens, a indiqué le parquet de Paris. L'information judiciaire a été ouverte pour homicides involontaires et blessures involontaires.
Un premier mort français avait été rapidement identifié parmi les victimes, l'architecte Jean-Marc Bonfils, installé au Liban où il avait pris part notamment à des projets de restauration de bâtiments détruits par la guerre, selon la ministre française de la Culture.
Dans les jours qui ont suivi la catastrophe, provoquée par une énorme quantité de nitrate d'ammonium stockée dans un entrepôt, des enquêteurs français de la police scientifique et judiciaire ont été dépêchés sur place. Leur mission vise notamment à participer à l'identification des victimes et à la reconstitution des évènements, dans le cadre d'une coopération avec les autorités libanaises.
Ces dernières continuent de rejeter une enquête internationale malgré les voix qui s'élèvent au Liban et à l'étranger en ce sens. Des experts de l'ONU ont réclamé une enquête indépendante et rapide, exprimant leur inquiétude devant "l'impunité" dont bénéficient selon eux les responsables politiques libanais.
Les autorités libanaises ont nommé le juge Fadi Sawan, connu selon des sources judiciaires pour son indépendance et sa probité, pour mener l'enquête sur les causes de l'explosion. Jeudi, les Etats-Unis ont annoncé que la police fédérale américaine (FBI) allait se joindre aux enquêteurs, "à l'invitation" des autorités libanaises.
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