De violents affrontements opposaient lundi des dizaines de manifestants aux forces de l'ordre, dans la rue Weygand à Beyrouth, près du Parlement libanais. Ce regain de tension intervient peu avant une allocution du Premier ministre Hassane Diab qui devrait présenter la démission de son gouvernement comme la rue le réclame, notamment depuis la double explosion au port de Beyrouth, mardi, qui a fait près de 160 morts et 6.000 blessés et laissé des dizaines de milliers sans abri. La police antiémeute et les protestataires se sont retrouvés dans un face-à-face lors duquel les forces de l'ordre ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Le drame a relancé la contestation populaire déclenchée le 17 octobre 2019 qui s'était essoufflée avec la pandémie de coronavirus. Dimanche et samedi les manifestants étaient également descendus dans la rue pour crier leur colère contre la classe politique après ce drame qui a dévasté la capitale. Ces manifestations ont été émaillées de violences, faisant un tué parmi les policiers et des centaines de blessés parmi les protestataires et les forces de l'ordre. Les manifestants ont appelé à la "vengeance" et réclamé des comptes à une classe politique totalement discréditée. La démission du gouvernement ne devrait cependant pas satisfaire le mouvement de protestation populaire qui réclame le départ de toute la classe politique.
Les plus commentés
Six mois plus tard, le Hamas a-t-il réussi son pari ?
Naïm Kassem : Nous ne mènerons pas de guerre à grande échelle, à moins que...
Frangié donne du fil à retordre au quintette