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Dernières Infos - Explosions de Beyrouth

Fahmi : Démissionner aujourd'hui reviendrait à fuir ses responsabilités

Fahmi : Démissionner aujourd'hui reviendrait à fuir ses responsabilités

Le ministre libanais de l'Intérieur, Mohammad Fahmi. Photo d'archives AFP

Le ministre libanais de l'Intérieur, Mohammad Fahmi, a affirmé lundi, six jours après les explosions a priori accidentelles qui ont ravagé le port de Beyrouth et la capitale, faisant plus de 150 morts et 6.000 blessés selon un bilan encore provisoire, que démissionner équivaudrait à "fuir devant ses responsabilités".

"J'étais initialement en faveur de la démission du gouvernement juste après l'explosion, car cela semblait logique. Mais aujourd'hui, démissionner équivaudrait à fuir ses responsabilités sous la pression. Il est honteux de fuir face à ses responsabilités", a affirmé le ministre à la chaîne LBCI.

Plus tôt en matinée, lundi, le député de Baabda Henri Hélou a remis sa démission écrite au Parlement. Dimanche, ce sont la ministre de l'Information, Manal Abdel Samad, et de l'Environnement et du Développement administratif, Damien Kattar, qui ont jeté l'éponge. Hier également, le député de Zghorta Michel Moawad a démissionné. Son collègue Nehmat Frem a lui aussi fait de même, affirmant qu’il ne se rendra au Parlement que pour voter la dissolution. La veille, le bal des démissions avait débuté avec celles des députés Kataëb, Samy Gemayel, Nadim Gemayel et Élias Hankache, ainsi que celle de la député indépendante Paula Yacoubian. Mais c'est Marwan Hamadé qui a été le premier député à annoncer sa démission, quelques heures après le drame.

Le 4 août, deux explosions d'une violence inouïe ont ravagé le port de Beyrouth et de nombreux quartiers de la capitale, faisant au moins 158 morts et 6.000 blessés, selon un bilan encore provisoire. Selon la version officielle, l'explosion a été déclenchée par un incendie dans un stock de 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium stockées au port depuis 2014, sans mesures de sécurité, de l'aveu même du Premier ministre. Le président de la République, Michel Aoun, a pour sa part évoqué l'hypothèse d'une bombe ou d'un missile. Il a rejeté les appels à une enquête internationale, estimant qu'elle "diluerait la vérité". Ce drame a suscité l'immense colère de la population, et deux manifestations, samedi et dimanche, ont été émaillées de violences, faisant un tué parmi les policiers et des centaines de blessés parmi les protestataires et les forces de l'ordre.

Le ministre libanais de l'Intérieur, Mohammad Fahmi, a affirmé lundi, six jours après les explosions a priori accidentelles qui ont ravagé le port de Beyrouth et la capitale, faisant plus de 150 morts et 6.000 blessés selon un bilan encore provisoire, que démissionner équivaudrait à "fuir devant ses responsabilités"."J'étais initialement en faveur de la démission du gouvernement juste...