Le ministre libanais de l'Environnement, Damien Kattar, a présenté dimanche sa démission au président du Conseil, Hassane Diab, cinq jours après la double explosion meurtrière dans le port de Beyrouth qui a fait plus de 150 morts, des milliers de blessés et détruit une partie de la capitale. Il s'agit de la seconde démission aujourd'hui d'un ministre du gouvernement Diab, après l'annonce faite plus tôt dans la journée par la ministre de l'Information, Manal Abdel Samad.
"Mon âme est triste jusqu'à la mort", a écrit M. Kattar. Devant l'horreur de la tragédie, en signe de solidarité avec les blessés, les disparus et leurs familles, et au vu des mécanismes d'un système stérile qui a raté de nombreuses occasions, et en réponse à mes convictions et à ma conscience, j'ai décidé de présenter ma démission du gouvernement".
"Au moment de l'unité des Libanais dans leur douleur, j'ai espoir dans la capacité de nos jeunes, femmes et hommes, à susciter l'éveil d'un nouveau Liban", ajoute-t-il assurant rester "toujours et à jamais au service de mon pays et de mon peuple".
Plus tôt dans la journée, les députés Michel Moawad et Neemat Frem avaient déjà annoncé leur démission du Parlement. D'autres, tels que Henri Hélou et Dima Jamali devraient suivre demain lundi. Samedi, ce sont les députés du parti Kataëb, Samy Gemayel, Nadim Gemayel et Élias Hankache, qui avaient annoncé leur départ de la Chambre, ainsi que la députée Paula Yacoubian, issue de la société civile. Mercredi, au lendemain de la catastrophe, le député Marwan Hamadé, du groupe parlementaire joumblattiste, avait déjà annoncé sa démission. Par cette décision, ces personnalités publiques entendent protester contre le pouvoir en place qu'ils tiennent pour responsable des énormes explosions du 4 août.
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