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Un ex-conseiller de Pompeo juge "légitime" de s'inquiéter des ventes d'armes à Riyad


Un ex-conseiller de Pompeo juge

Le chef de la diplomatie Mike Pompeo. AFP / POOL / JIM LO SCALZO

Des diplomates américains s'étaient inquiétés des risques pour les civils du Yémen avant que le chef de la diplomatie Mike Pompeo n'approuve une vente massive d'armement à l'Arabie saoudite, selon un de ses anciens conseillers cité lundi par des élus démocrates.

Les élus démocrates du Congrès ont cité à comparaître quatre proches conseillers de M. Pompeo dans le cadre d'une enquête sur le limogeage à la mi-mai par Donald Trump de l'inspecteur général du département d'Etat, Steve Linick, à la demande expresse du ministre. Steve Linick enquêtait sur plusieurs dossiers embarrassants pour le chef de la diplomatie américaine, notamment le recours contesté à une procédure d'urgence pour débloquer des ventes d'armes à l'Arabie saoudite et d'autres alliés arabes d'une valeur de 8,1 milliards de dollars, malgré l'opposition du Congrès américain.

En attendant le témoignage des proches de M. Pompeo, trois élus démocrates --le sénateur Robert Menendez et les représentants Eliot Engel et Carolyn Maloney-- ont publié dans un communiqué commun des extraits du témoignage d'un autre responsable du département d'Etat, Charles Faulkner, chargé des relations entre le ministère des Affaires étrangères et le Congrès. M. Faulkner a déclaré aux élus que les inquiétudes du Congrès au sujet de ces ventes d'armes à l'Arabie saoudite étaient "légitimes" et que les diplomates avaient eu des débats sur les risques posés aux populations civiles avant qu'elles ne soient approuvées, selon ces extraits.

Le conflit au Yémen oppose les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, aux forces loyales au gouvernement, appuyé par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite. La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, selon des organisations humanitaires. Et l'ONU qualifie la situation de pire crise humanitaire au monde.

Pour les trois élus, "le témoignage de M. Faulkner dépeint un petit groupe de hauts responsables du département d'Etat déterminés à ignorer les préoccupations humanitaires légitimes" exprimées dans leurs rangs et au Congrès. M. Pompeo a encore justifié la semaine dernière le limogeage de Steve Linick, lors d'une session de la commission des Affaires étrangères du Sénat. Il a assuré que quand il était directeur de la CIA, il avait de "très bonnes relations" avec l'inspecteur général de l'agence de renseignement. "Je sais ce qu'est un bon inspecteur général. M. Linick n'en était pas un", a-t-il ajouté.

Outre le contrat avec Riyad, l'inspecteur général venait d'ouvrir une enquête sur des plaintes accusant Mike Pompeo d'avoir exigé d'un agent salarié avec l'argent du contribuable de sortir son chien ou d'aller chercher ses vêtements au pressing.

Des diplomates américains s'étaient inquiétés des risques pour les civils du Yémen avant que le chef de la diplomatie Mike Pompeo n'approuve une vente massive d'armement à l'Arabie saoudite, selon un de ses anciens conseillers cité lundi par des élus démocrates.Les élus démocrates du Congrès ont cité à comparaître quatre proches conseillers de M. Pompeo dans le cadre d'une enquête...