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Manifestants tués : des policiers ont utilisé des armes personnelles


Manifestants tués : des policiers ont utilisé des armes personnelles

Un manifestant irakien agite un drapeau national lors d'une manifestation antigouvernementale à Najaf le 19 janvier 2020. Photo AFP

Le gouvernement irakien a affirmé jeudi que les manifestants tués cette semaine l'avaient été par des membres des forces de l'ordre ayant utilisé des armes "personnelles". Trois manifestants ont été tués en début de semaine à Bagdad, et le Premier ministre Moustafa al-Kazimi avait promis les résultats d'une enquête rapidement.

Lors d'une conférence de presse jeudi soir, son ministre de l'Intérieur Othmane al-Ghanemi a identifié trois hommes, "deux officiers et un policier", ayant tiré sur deux des victimes, citant des témoins oculaires et les rapports de la médecine légale. Selon des sources médicales, un troisième protestataire est mort à l'hôpital mais les autorités ne l'ont pas mentionné jeudi. Des médecins avaient affirmé lundi que les victimes avaient été touchées par des grenades lacrymogènes, ce que dément l'enquête du gouvernement.

Le ministre a en outre présenté à la presse "des armes de chasse et des munitions" qui étaient aux mains des deux officiers et du policier et "qui ont décidé seuls d'en faire usage". Les trois accusés ont "avoué avoir utilisé leurs armes personnelles, retrouvées ensuite (...) ils ont été suspendus et les poursuites judiciaires suivent leur cours", a-t-il dit.

M. Ghanemi a en outre ajouté qu'une enquête avait été ouverte car la police fédérale également déployée avait "tiré en l'air à balles réelles", ce qui est "formellement interdit" par le Premier ministre, chef des armées. M. Kazimi est arrivé au pouvoir début mai pour remplacer Adel Abdel Mahdi, chassé après une révolte inédite lancée en octobre et marquée par 560 morts, selon le dernier bilan officiel donné jeudi. M. Abdel Mahdi avait alors accusé "une tierce partie" jamais nommée de tuer manifestants et membres des forces de l'ordre.

Alors que les coupures d'électricité, le chômage et la pauvreté galopante et de récentes violences à Bagdad font de nouveau redouter une explosion, M. Kazimi, avec l'annonce de jeudi soir, tient visiblement à calmer la rue. 

Le gouvernement irakien a affirmé jeudi que les manifestants tués cette semaine l'avaient été par des membres des forces de l'ordre ayant utilisé des armes "personnelles". Trois manifestants ont été tués en début de semaine à Bagdad, et le Premier ministre Moustafa al-Kazimi avait promis les résultats d'une enquête rapidement.Lors d'une conférence de presse jeudi soir, son...