L’or bat des records, mais qui en sont les acheteurs ?

Le prix de l’or a atteint hier un nouveau record, à 1 981,27 dollars l’once, plébiscité par nombre d’investisseurs en quête de valeurs refuges. Mais la demande du plus célèbre des métaux précieux répond à différents besoins.

Les bijoutiers : première composante de la demande, la joaillerie a représenté 48,4 % du total de la demande en 2019. Dans ce secteur, la Chine est le premier consommateur d’or, suivi de près par l’Inde, qui totalisent plus de la moitié de la demande de métal jaune destiné à la joaillerie. La demande indienne a la particularité d’être cyclique avec la saison des mariages, qui s’étale d’avril à octobre, où l’or revêt un rôle central. Mais avec la pandémie de Covid-19, la demande des bijoutiers s’est écroulée de presque 40 % au premier trimestre par rapport à la même période en 2019.

Les investisseurs : ils ont représenté près de 30 % de la demande d’or en 2019, et se divisent entre les achats de pièces et lingots (les deux tiers) et les fonds indiciels adossés au métal jaune, également appelé ETF (le dernier tiers). Ces titres financiers cotés été multiplié par sept au premier trimestre en glissement annuel.

Les Banques centrales et institutions : la demande des institutions, largement dominée par les banques centrales, a représenté environ 14,9 % de la demande totale en 2019. Ces dernières années, les achats des banques centrales ont considérablement augmenté (+74 % en 2018, puis stabilisation en 2019). Cette demande exceptionnelle s’était expliquée par le souci des banques centrales de se détacher du dollar (Russie, Turquie, Kazakhstan, etc.). La crise du Covid-19 a moins affecté ce secteur de la demande que d’autres, avec une baisse de 8 % au premier trimestre.

L’industrie : l’or est également utilisé à des fins industrielles, notamment dans l’électronique (environ 80 % de la demande industrielle), et dans l’industrie dentaire (un peu plus de 4 % de la demande industrielle), avec les plombages en or. La demande d’or à des fins industrielles reste cependant minoritaire, avec seulement 7,5 % de la demande totale.