
L'activiste Wassef Haraké lors d'un sit-in à l'intérieur du ministère du Travail, le 27 juillet 2020. Capture d'écran d'une vidéo diffusée par Sawratcom
Quelques dizaines de manifestants sont entrés lundi matin dans l'enceinte du ministère du Travail, dans le sud de Beyrouth, afin de réclamer la démission de la ministre Lamia Yammine, alors qu'en raison de la crise économique et financière, des milliers de personnes ont perdu leur emploi au cours des derniers mois.
Accusant Mme Yammine d'être "la ministre du chômage", les contestataires, qui portaient tous des masques de protection, ont scandé des appels à sa démission dans un couloir du ministère. L'activiste et avocat antipouvoir Wassef Haraké, qui participait à cette action, a déploré les licenciements abusifs de salariés "qui se retrouvent à la rue".
La semaine dernière, la ministre avait annoncé que le gouvernement était "sur le point" de présenter un projet de loi portant sur la création d'une caisse d’indemnisation du chômage. Le Liban vit une crise marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie, une flambée des prix, des licenciements à grande échelle et des restrictions bancaires sur les retraits et les transferts à l'étranger. Près de la moitié de la population libanaise vit sous le seuil de pauvreté et 35% des actifs sont au chômage, selon les statistiques officielles.
Les plus commentés
La survie politique, nouvelle priorité du Hezbollah
Washington s’opposerait à un (nouveau) délai pour le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud
L’Iran ferme son espace aux avions libanais tant que Beyrouth refuse les siens