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Aoun : La lutte contre la corruption ne se limitera pas uniquement à une seule institution


Aoun : La lutte contre la corruption ne se limitera pas uniquement à une seule institution

Le président libanais, Michel Aoun (à droite sur la photo), recevant à Baabda l'ambassadeur de l'Union européenne à Beyrouth, Ralph Tarraf, le 24 juillet 2020. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé vendredi que l'opération de lutte contre la corruption ne se limitera pas à l'audit des comptes de la Banque du Liban (BDL), mais concernera plusieurs institutions étatiques, alors que le gouvernement a approuvé en début de semaine le choix des trois sociétés qui seraient chargées de l'audit, notamment juricomptable, de la Banque centrale. 

"La lutte contre la corruption ne s'arrêtera pas à une seule institution", a affirmé le chef de l'Etat, qui recevait au palais de Baabda l'ambassadeur de l'Union européenne à Beyrouth, Ralph Tarraf. "L'audit juricomptable (forensic audit) des comptes de la BDL aidera à préciser la situation des finances publiques", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés sur le compte Twitter de la présidence. 

Le Conseil des ministres a fini par choisir, pour mener l'audit juricomptable, la société américaine Alvarez & Marsal qui remplacera Kroll, choisie en avril en même temps que les deux autres sociétés retenues, KMPG pour l’aspect comptable et Oliver Wyman, spécialisée dans les banques centrales. Le choix de Kroll avait été rejeté par les ministres du mouvement Amal en raison de ses "liens avec Israël". 

Commentant sur son compte sur les réseaux sociaux sa réunion avec le président Aoun, le diplomate européen a souligné que "la résolution de la crise socioéconomique est urgente". Il a cité les "premières priorités" sur lesquelles doivent se pencher les autorités libanaises, à savoir "un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) et le rétablissement de la confiance en l'Etat via des réformes crédibles". Ces réformes conditionnent l'obtention par Beyrouth d'aides financières de la part de la communauté internationale.

La lutte contre la corruption est une des principales revendications du mouvement de contestation qui a été lancé en octobre dans tout le pays. Les contestataires du pouvoir réclament notamment que les "fonds pillés" par les responsables au cours des dernières décennies soient récupérés. 

Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé vendredi que l'opération de lutte contre la corruption ne se limitera pas à l'audit des comptes de la Banque du Liban (BDL), mais concernera plusieurs institutions étatiques, alors que le gouvernement a approuvé en début de semaine le choix des trois sociétés qui seraient chargées de l'audit, notamment juricomptable, de la Banque...