
Des manifestants qui ont fait irruption au ministère du Tourisme, le 24 juillet 2020 à Beyrouth. Photo Sawratcom
Des manifestants ont fait irruption vendredi à l'intérieur du ministère du Tourisme, à Beyrouth, et ont tenu un sit-in devant le bureau du ministre Ramzi Moucharrafiyé, cible de plusieurs initiatives de la part du mouvement de contestation qui réclame sa démission, sur fond d'agression perpétrée contre un activiste.
Les protestataires qui sont entrés dans le ministère ont demandé à s'entretenir avec M. Moucharrafiyé, mais sans succès. Ils ont encore appelé à ce qu'il s'excuse pour son implication présumée dans l'attaque qui a visé l'avocat et activiste anti-pouvoir Wassef Haraké, menée par plusieurs de ses gardes du corps, selon leurs aveux. "Le ministre est au service du peuple et nous avons le droit d'obtenir des informations de la part des administrations, il est donc normal que le ministre reçoive des citoyens", ont estimé les manifestants, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).
Le 3 juillet, alors qu’il quittait les locaux de la Voix du Liban dans le quartier d’Achrafieh à Beyrouth, Wassef Haraké avait été agressé, selon son récit, par quatre personnes qui circulaient à motocyclette. Il a été frappé au moyen d'"objets tranchants" et ses assaillants ont tenté de lui dérober son téléphone portable. L’enquête des Forces de sécurité intérieure (FSI) sur cette agression avait permis l’arrestation de six Libanais et révélé qu’une des voitures qu’ils utilisaient relevait du ministère du Tourisme. Les agresseurs avaient avoué avoir mené cette attaque en représailles à un sit-in organisé par ce dernier au sein du ministère des Affaires sociales, il y a plusieurs semaines, et qu’ils appartenaient au Parti démocratique libanais, la formation du député druze Talal Arslane, auquel appartient le ministre du Tourisme.
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