Le ministre libanais de l'Energie, Raymond Ghajar. Photo d'archives Dalati et Nohra
Les ministres libanais de la Santé, Hamad Hassan, et de l'Energie, Raymond Ghajar, se sont entendus vendredi sur une augmentation de l'approvisionnement des hôpitaux gouvernementaux en électricité et en mazout. Ce nouveau mécanisme approuvé par les deux responsables a été trouvé alors que le pays fait face à un rationnement sévère du courant en raison d'une pénurie de carburant, ce qui avait notamment obligé l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth à prendre des mesures de rationnement sévères.
"Nous allons relier l'hôpital Hariri à la plus grande ligne d'alimentation électrique possible", a annoncé M. Hassan à l'issue d'une réunion avec son collègue. Le mécanisme inclut également, selon lui, un approvisionnement amélioré en mazout, au prix officiel de 1.500 livres libanaises pour un dollar, accordé à tous les hôpitaux publics et privés du pays. De son côté, le ministre Ghajar a souligné que grâce à cet accord, les hôpitaux de toutes les régions libanaises recevront les quantités de mazout nécessaires à leur fonctionnement, sans limitations.
L'hôpital Rafic Hariri avait rationné pendant plusieurs jours l'utilisation de l'électricité dans ses locaux, en demandant notamment au personnel de ne pas allumer la climatisation dans les pièces réservées à l'administration, "afin de donner la priorité aux patients". Ces mesures avaient toutefois été allégées au cours des derniers jours, après des concertations menées avec les ministères de la Santé et de l’Énergie qui avaient abouti à un allègement du rationnement électrique auquel était soumis l’hôpital. Ces mesures avaient été prises alors que le pays entier souffrait d'une pénurie de mazout, en raison notamment de la saisie de la cargaison de navires liés au dossier du fuel non conforme aux normes fourni à Electricité du Liban et de problèmes relatifs à l'ouverture de lignes de crédit.