Des manifestants devant le Sérail de Saïda, le 17 juillet 2020. Photo ANI
Un sit-in a été organisé vendredi devant le Sérail de Saïda afin de protester contre les répercussions de la crise économique et financière, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).
Les activistes ont appelé lors de cette action les fonctionnaires du Sérail à "soutenir le soulèvement populaire contre la corruption". Un porte-parole du mouvement a encore affirmé que "la faim est une mécréante", en référence aux derniers mots d'un homme qui s'était suicidé, il y a deux semaines, dans le quartier de Hamra, à Beyrouth. Les contestataires ont encore appelé le Premier ministre, Hassane Diab et son gouvernement à oeuvrer pour résoudre les problèmes de rationnement de l'eau et de l'électricité. "Qu'avez-vous fait de vos promesses concernant la résolution de la crise des déchets ?", ont encore relevé les manifestants, reprenant les slogans du soulèvement du 17 octobre.
Le Liban fait face à la pire crise économique et financière de son histoire moderne, une crise qui a provoqué une révolte populaire déclenchée contre le pouvoir le 17 octobre 2019. Dans ce contexte explosif, Beyrouth, qui se retrouve de plus en plus isolé sur la scène internationale, a fait défaut sur le remboursement de sa dette souveraine en dollars, une première dans son histoire. Il a ensuite fait appel à l'aide financière du Fonds monétaire international (FMI) mais les négociations piétinent depuis des semaines à la suite de dissensions internes sur le montant exact des pertes financières du pays. La livre libanaise a, elle, perdu plus de 80% de sa valeur depuis octobre dernier.