Le ministre de la Santé Hamad Hassan a annoncé jeudi la mise en place d'une d'une application mobile pour suivre les personnes en contact avec des patients contaminés par le coronavirus, alors que le pays traverse "une phase sensible" de la pandémie, selon ses propos.
"Nous demandons aux Libanais, résidents comme expatriés, de télécharger et d'utiliser cette application" baptisée "Ma3an" (Ensemble), a plaidé Hamad Hassan lors d'une conférence de presse, alors que d'autres pays, comme la France, ont lancé des applications similaires qui sont loin de faire l'unanimité auprès des usagers et des experts, qui craignent, entre autres, des failles au niveau de la protection des données des utilisateurs et des atteintes à la vie privée.
Commentant la hausse récente des cas de contamination, le ministre de la Santé s'est surtout inquiété des "contaminations locales dont on ignore la source". "Nous sommes dans une phase sensible qu'il faut aborder avec sérieux et prudence", a-t-il dit, soulignant toutefois que le taux de mortalité restait faible, tout comme le recours aux respirateurs artificiels.
Alors que la pandémie semblait sous contrôle au Liban, le nombre de contaminations au coronavirus au connu une hausse soudaine ces dix derniers jours, dans un contexte de réouverture de l'aéroport mais aussi de relâchement de la population, déploré à maintes reprises par les autorités. En tout, 2 542 personnes ont contracté le coronavirus au Liban et 38 sont décédées depuis février 2020.
S'agissant des centres de quarantaine qui doivent être mis en place dans toutes les régions du pays, Hamad Hassan a dit "espérer la coopération des institutions de l'ONU qui se sont engagées à nous aider".
Evoquant le cas de pénurie du mazout, qui a frappé notamment la semaine dernière l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri, il a rendu hommage au ministère de l'Energie Raymond Ghajar "qui s'est dit prêt à livrer du mazout aux hôpitaux dans les quantités nécessaires et au taux officiel", au moment où le pays connaît une grave pénurie en hydrocarbures qui a provoqué un rationnement aigu.
Au sujet des deux enfants décédés faute de soins dans des hôpitaux gouvernementaux à Tripoli et Baalbeck, ainsi que deux personnes à qui le personnel hospitalier a refusé l'accès aux soins à Beyrouth et Nabatiyé, le ministre de la Santé a annoncé que des enquêtes étaient en cours, et qu'il "existe des lois et des sanctions pour qui néglige des vies humaines".
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