Après sa démission, le juge Mazeh demande à être nommé à un poste honorifique

Le juge libanais Mohammad Mazeh, qui a démissionné après avoir provoqué une polémique en interdisant aux médias libanais et étrangers travaillant au Liban d'interviewer, durant un an, l'ambassadrice des États-Unis, Dorothy Shea, a réclamé jeudi à être nommé à un poste honorifique après sa démission.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), l'ancien juge des référés de Tyr (Liban-Sud) a présenté à la ministre de la Justice, Marie-Claude Najm, et au Conseil supérieur de la magistrature (CSM), une demande pour être nommé à un poste honorifique après sa démission.

Mme Najm a avalisé mardi cette démission, qui avait été approuvée plus tôt par le CSM, deux semaines après la polémique.

Fin juin, le juge Mazeh avait estimé que les propos de Mme Shea, qui avait notamment qualifié le Hezbollah de "terroriste", dans un entretien accordé à la chaîne saoudienne al-Hadath, étaient de nature à "semer la discorde et à mettre en danger la paix civile". Le magistrat avait ensuite émis un jugement interdisant aux médias libanais d'interviewer et de diffuser tout propos de la diplomate américaine. 

Cette décision avait provoqué une polémique sur le plan local et poussé l'ambassadrice américaine et Washington à critiquer cette décision. Mais la tension était retombée à la suite d'un entretien entre Mme Shea et le chef de la diplomatie libanaise, Nassif Hitti. Au sortir de cette entrevue, Mme Shea avait affirmé dans une très brève déclaration que "la page est tournée".