La police azerbaïdjanaise a dispersé dans la nuit de mardi à mercredi des milliers de manifestants dans les rues de Bakou qui réclamaient une offensive militaire contre l'Arménie, après plusieurs jours d'échanges de tirs meurtriers.
Les manifestants se sont rassemblés sur la place Asadlyg de Bakou, tard dans la nuit, scandant des slogans en faveur d'une mobilisation générale pour reprendre la région du Nagorno-Karabakh qui a fait sécession en 1991 avec le soutien de l'Arménie, entraînant une guerre qui a fait 30.000 morts à l'époque. "Le Karabakh, c'est l'Azerbaïdjan", "Mobilisation", ont lancé les manifestants, venus en nombre malgré le strict confinement imposé dans la ville du fait de la pandémie de nouveau coronavirus. Certains manifestants se sont ensuite dirigés vers le Parlement et ont pénétré dans le bâtiment, ce qui a amené la police à intervenir et à disperser la foule avec notamment des canons à eau et à coups de matraque.
Ce rassemblement est intervenu alors que 11 soldats azerbaïdjanais, dont un général, et un civil ont été tués lors d'affrontements à la frontière avec l'Arménie depuis dimanche. Ces combats sont les plus graves entre les deux pays depuis 2016. La nuit de mardi et mercredi a cependant vu les hostilités perdre de leur intensité. Le ministère arménien de la Défense a évoqué une "nuit calme", tandis que celui de l'Azerbaïdjan parlait d'un "calme relatif". Les deux belligérants s'accusent mutuellement d'être à l'origine de la crise.
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