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Culture - La compagnie des films

Colette Naufal : J’aime les belles histoires au cinéma

Elle a créé le Beirut International Film Festival (BIFF) en 1997 et, jusqu’en 2019, elle s’est battue pour le voir grandir et devenir une plateforme pour les films internationaux et libanais/arabes.

Colette Naufal : J’aime les belles histoires au cinéma

Colette Naufal, une amoureuse de la belle écriture cinématographique. Photo DR

À quel âge la passion du cinéma est-elle née chez vous et comment ? Quel a été le film déclencheur ?

J’avais 15 ans, je vivais en Australie avec mon père. J’en profite pour dire que l’éducation que j’ai reçue dans ce pays m’a été très bénéfique. À l’école, durant les cours de littérature, nous devions lire des romans et les comparer avec leurs adaptations cinématographiques. Le premier film qui m’avait interpellée et séduit c’était The Sound of Music (La mélodie du bonheur) inspiré de l’histoire de la famille Von Trapp écrite par Maria Von Trapp. Par la suite, nous avons visionné, toujours à l’école, des anciens films comme Gone with the Wind (Autant en emporte le vent) et Lawrence d’Arabie ainsi que d’autres œuvres cinématographiques inspirées de romans. J’ai toujours eu donc cet attachement aux films adaptés des grandes œuvres comme celle notamment de Jungle Book (Le livre de la jungle) de Rudyard Kipling qui, même à travers un film animé, nous apprend beaucoup de choses sur le caractère des humains.

Le cinéma pour vous est-il synonyme de délassement, d’évasion, de divertissement ou de réflexion ?

Rien de tout cela. C’est juste une passion pour le beau et plus particulièrement pour les belles histoires qui m’animent. Ce qui m’attire, dans le cinéma, c’est comment et de quelle manière une histoire est racontée en images et sur grand écran et quelles émotions elle remue en nous.

Dans la peau de quel metteur en scène auriez-vous aimé vous glisser ?

Je suis très ouverte, encore une fois, à tous les genres de films. Les anciens comme les nouveaux. Mais je vous avoue que j’aurai aimé être Wes Anderson (Moonrise Kingdom) ou encore Taika Waititi (Jojo Rabbit), bien qu’il soit très difficile d’être aussi brillants qu’eux. Je suis séduite par leur intelligence et par leur pouvoir narratif.

Avez-vous une bibliothèque de films ? Et si oui, de combien de titres est-elle composée ?

J’avais des films en VHS et même des DVD. Mais je ne peux pas appeler cela une bibliothèque. Avec le Apple Store et les autres services qui existent actuellement, je trouve tout ce qu’il me faut à portée de clic. Je n’ai donc plus nourri ma collection. Je sens que je n’ai pas besoin d’une bibliothèque « physique ». Néanmoins, j’ai acheté certains titres qui me tiennent à cœur pour les garder dans ma bibliothèque virtuelle.

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Quel est le film que vous avez vu le plus de fois et toujours avec le même plaisir ?

Deux films complètement différents l’un de l’autre mais qui me donnent autant de plaisir : Le Livre de la jungle de Disney et The Deer Hunter de Michael Cimino. Je les ai vus peut-être plus de 50 fois, et toujours sans me lasser. Si j’ai à les revoir encore, je ne dirai pas non. Et je sais que le plaisir sera toujours le même. Aussi intact que la première fois.

Avez-vous initié quelqu’un à l’amour du cinéma ?

Oui, certainement. Tous ceux ou celles qui ont travaillé avec moi dans l’organisation des festivals de Beyrouth. Je sens que je leur ai transmis la même flamme qui m’anime pour le cinéma. Il faut dire que je suis très passionnée. Quand je parle d’un film, j’en parle avec ardeur.

Vous avez créé le festival de Beyrouth. Comment cela s’est-il fait ?

En 1997, un ami m’a demandé d’organiser un festival du film à Beyrouth. Cette demande m’avait beaucoup surprise. Je ne croyais pas que j’en étais capable mais j’ai voulu relever le défi. C’est ainsi qu’est né le Beirut Film Festival. C’était le début d’une longue aventure. Et malgré certaines années difficiles, mon équipe et moi avons réussi à garder cet événement vivant. À travers ce festival, nous avons fait connaître beaucoup de jeunes talents libanais, à citer par exemple Mir-Jean Bou Chaaya et son Film Ktir Kbir.

Avez-vous rêvé un jour de vous mettre à la réalisation ?

Je n’ai jamais pensé me mettre derrière une caméra. Je suis très bien devant l’écran.

Y a-t-il un genre de films que vous n’aimez pas du tout ?

Je ne peux pas supporter les films d’horreur. Je peux dire que je les ai en horreur. Je ne les ai jamais aimés. D’autre part, les films d’action où le sang coule à flots ne me disent rien non plus.

Cinéma coréen ou chinois ? Français ou italien ? Espagnol ou danois, si on vous donnait à choisir parmi ces nationalités de films, pour lesquels votre cœur battrait-il en premier ?

Il y a actuellement plein de cinémas au potentiel très fort et qui sont étonnants de par leur créativité et leur innovation. Mais je vous avoue que mon cœur bat toujours et encore pour le cinéma italien. Il a toujours été et il est encore au top de ma liste de films. Il ne cesse de se réinventer même s’il a connu des périodes difficiles. Aujourd’hui, nous assistons à la renaissance du cinéma italien et à l’émergence de jeunes réalisateurs italiens très talentueux. Et je trouve toujours du plaisir à découvrir leurs films inédits.

Le top 5 des films préférés de Colette Naufal

« C’est un choix très difficile mais je vais essayer d’en nommer des ex aequo :

À la première place donc Jungle Book de Wolfgang Reitherman et The Deer Hunter de Michael Cimino

Il Divo de Paolo Sorrentino

High Heels et Volver de Pedro Almodovar

Isle of Dogs (Wes Anderson) et Jojo Rabbit (Taika Waititi)

Moonrise Kingdom et Rushmore de Wes Anderson.

Happy as Lazaro d’Alice Rohrwacher et Fuocoammare de Gianfranco Rosi. »

À quel âge la passion du cinéma est-elle née chez vous et comment ? Quel a été le film déclencheur ? J’avais 15 ans, je vivais en Australie avec mon père. J’en profite pour dire que l’éducation que j’ai reçue dans ce pays m’a été très bénéfique. À l’école, durant les cours de littérature, nous devions lire des romans et les comparer avec leurs adaptations...

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