Hassan et Hoballah veulent "faciliter" les investissements dans l'industrie pharmaceutique locale

Les ministres libanais de la Santé, Hamad Hassan, et de l'Industrie, Imad Hoballah, ont annoncé mardi qu'ils allaient œuvrer à "faciliter" le travail des investisseurs souhaitant soutenir l'industrie pharmaceutique au Liban, alors que dans le pays en pleine crise, de plus en plus de médicaments sont en rupture de stock depuis plusieurs semaines.

"Nos deux ministères travaillent de façon complémentaire", a estimé le ministre Hoballah à l'issue d'une réunion avec son collègue de la Santé. Il a souligné que "de nombreux investisseurs veulent investir dans les industries pharmaceutiques" locales, annonçant que M. Hassan et lui se sont entendus sur une "facilitation de leur travail". Insistant sur l'importance de la santé des citoyens, Imad Hoballah a affirmé que le travail conjoint entre les deux ministères se poursuivrait. De son côté, Hamad Hassan a affirmé que la coopération entre l'Industrie et la Santé permettait d'assurer la qualité des médicaments produits. 

Fin juin, le ministre de la Santé avait admis un certain retard dans l'approvisionnement en médicaments dans le pays notamment en raison des difficultés économiques que traverse le pays et de la pandémie de coronavirus à laquelle il fait face. Il avait toutefois assuré qu'il n'y avait pas de pénurie. 

Le Liban traverse une crise économique d'une ampleur inédite, qui se caractérise notamment par une inflation galopante rendant de plus en plus difficile pour les importateurs de se fournir sur les marchés internationaux, ce qui fait craindre hausses des prix et pénuries dans de nombreux secteurs. Pour y remédier, la Banque du Liban (BDL) a mis en place un mécanisme de soutien à l'importation dans certains domaines stratégiques, dont les médicaments et équipements médicaux.