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Dernières Infos - Turkménistan

Le port de masques recommandé contre la "poussière"

Le port de masques recommandé contre la

Deux jeunes filles portant des masques de protection à Ashgabat, au Turkménistan, alors que les autorités du pays le disent épargné par la pandémie de coronavirus, le 13 juillet 2020. AFP / STR

Les autorités du Turkménistan ont recommandé lundi aux habitants de porter des masques contre la "poussière" et de respecter une distanciation sociale, tout en insistant que ce pays d'Asie centrale reste épargné par la pandémie du coronavirus.

Cette annonce intervient après l'arrivée la semaine dernière d'une délégation de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), chargée d'évaluer la réaction des autorités à l'épidémie dans ce pays, l'un des plus fermés au monde. Le gouvernement répète régulièrement que le Turkménistan n'a pas été touché par le nouveau coronavirus, malgré des cas de pneumonies rapportés par des médias étrangers.

Dans un communiqué publié lundi par l'agence de presse d'Etat, le ministère de la Santé a appelé les gens à porter des masques en raison de "fortes concentrations de poussière" dans l'air. "Il est fortement recommandé que tout le monde utilise un équipement de protection individuelle afin de protéger les voies respiratoires supérieures", a souligné le ministère. Il a également appelé les habitants du pays à respecter une distanciation sociale d'un mètre, sans toutefois donner d'explication. Contactée par l'AFP, l'OMS n'a pas commenté cette annonce dans l'immédiat.

Le plus grand bazar de la capitale, Achkhabad, a également été fermé lundi pour désinfection et les deux autres n'acceptaient que des clients portant des masques et leur prenaient la température. A la mi-journée, les passants dans les rues d'Achkhabad n'étaient pas nombreux à porter des masques. Nouri, un habitant de 28 ans, a raconté à l'AFP avoir été surpris lorsque la police routière a arrêté son véhicule et l'a menacé d'une amende puisqu'il ne portait pas de masque. "Finalement, le policier a décidé de ne pas m'en infliger une", dit-il, en précisant désormais porter un masque.

Baïli, une fonctionnaire de 42 ans, affirme que tous les employés du service public ont reçu l'ordre de porter des masques, sans que le coronavirus soit mentionné. "Ils ont dit que cela a été conseillé par le ministère de la Santé, parce qu'il y a beaucoup de personnes malades en raison de la mauvaise écologie dans le monde", a-t-elle assuré à l'AFP. Dans l'organisation où elle travaille, chacun s'est vu remettre des masques qu'il faut porter toute la journée au travail, selon la même source.

Les chauffeurs de bus et de taxis turkmènes se sont déjà vu la semaine dernière remettre des masques pour les porter pendant leur service. Ces derniers mois, des milliers de personnes ont pris part au Turkménistan à de grands rassemblements publics, sans porter de masques, ni de gants. En juin, l'OMS a recommandé le port de masques dans les transports publics et dans d'autres endroits où il est impossible de respecter une distanciation sociale. Le mois dernier, la diplomatie turkmène avait qualifié de "fausse information" un message de l'ambassade américaine à Achkhabad mettant en garde ses ressortissants de possibles cas de malades du Covid-19 dans le pays.

Les autorités du Turkménistan ont recommandé lundi aux habitants de porter des masques contre la "poussière" et de respecter une distanciation sociale, tout en insistant que ce pays d'Asie centrale reste épargné par la pandémie du coronavirus.
Cette annonce intervient après l'arrivée la semaine dernière d'une délégation de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), chargée...