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Monde - Coronavirus

Trois millions de cas aux États-Unis

De loin le pays le plus touché au Moyen-Orient, l’Iran a dépassé la barre des 12 000 morts.

Trois millions de cas aux États-Unis

Parham, une jeune garcon iranien, atteint du Covid-19, est traité dans un hôpital de Téhéran. WANA (West Asia News Agency) Abdollah Heidari via Reuters

Les États-Unis ont franchi hier la barre fatidique des trois millions de cas de nouveau coronavirus, au lendemain de l’amorce officielle de leur retrait de l’Organisation mondiale de la santé et de l’annonce par le président brésilien Jair Bolsonaro, ouvertement sceptique sur la pandémie, qu’il a lui-même contracté le Covid-19.

La première puissance économique mondiale est donc de loin la plus touchée par la pandémie, autant en nombre de cas qu’en nombre de morts, dans un contexte d’envolée mondiale des infections et des mesures de reconfinement. « À ce stade, nous avons testé plus de 39 millions d’Américains. Parmi eux, plus de trois millions d’Américains ont été testés positifs et plus de 1,3 million d’Américains se sont rétablis », a déclaré le vice-président américain Mike Pence à la Maison-Blanche, tandis que le bilan de l’Université Johns Hopkins était actualisé à 3 009 611 cas, dont 131 521 morts.

Après une stabilisation de l’épidémie dans ses premiers foyers, notamment à New York, les États-Unis connaissent depuis quelques semaines une flambée des infections dans le Sud et l’Ouest. Les Américains ne sont jamais sortis de leur première vague, qui s’est déplacée géographiquement, et les indicateurs sont au rouge dans plusieurs des États les plus peuplés, comme le Texas et la Floride.

Le président Donald Trump nie la réalité de cette résurgence et a encore tweeté hier que « le taux de mortalité du coronavirus (avait) été divisé par dix ! »

« Nous sommes montés, nous ne sommes jamais redescendus au niveau de base, et là nous sommes en train de remonter », s’est inquiété Anthony Fauci, plus haut expert en maladies infectieuses du gouvernement américain, qui sonne l’alarme de plus en plus vivement. M. Trump, en désaccord avec le M. Fauci, a persisté : « Nous sommes en bonne position (...) Nous avons fait du bon travail. Je pense que d’ici à deux, trois, quatre semaines, nous serons dans une excellente position. »

En pleine crise sanitaire, il a notifié le retrait américain de l’OMS, accusée d’avoir tardé à réagir après l’apparition du virus en Chine en décembre dans le but de ménager Pékin. Ce retrait constitue un « revers pour la coopération internationale », a déploré hier une porte-parole du gouvernement allemand, Martina Fietz.

Supermarchés dévalisés

Deuxième pays le plus touché, le Brésil recense, lui, plus de 66 000 morts, mais son président de 65 ans, même malade, reste défiant : « Je vais parfaitement bien », a assuré Jair Bolsonaro à la télévision.

En Australie, les rayons des supermarchés de Melbourne, deuxième plus grande ville du pays, ont été dévalisés hier, à quelques heures de l’entrée en vigueur de nouvelles mesures de confinement pour six semaines. Les restaurants et cafés ne pourront plus servir que des plats à emporter, alors que les salles de gym et de cinéma sont à nouveau contraintes de fermer.

Dans ce contexte tendu, l’OMS a mis en garde contre la probable capacité du virus à se transmettre par voie aérienne, c’est-à-dire de manière beaucoup plus contagieuse qu’initialement envisagé. « La possibilité d’une transmission par voie aérienne dans les lieux publics, particulièrement bondés, ne peut pas être exclue », a estimé une responsable de l’OMS, Benedetta Allegranzi, soulignant que les preuves devaient encore être « rassemblées et interprétées ».

Téhéran « fragile »

De loin le pays le plus touché au Proche et Moyen-Orient, l’Iran a dépassé la barre des 12 000 morts, ont annoncé hier les autorités, qui envisagent un retour des mesures de restriction dans la capitale Téhéran. Neuf des 31 provinces iraniennes sont classées comme « rouges », la catégorie la plus élevée dans l’échelle de risque du pays. « Téhéran est confrontée à une situation très fragile », a estimé le coordinateur de la lutte contre la maladie à Téhéran, Aliréza Zali.

En Amérique latine et aux Caraïbes, plus de trois millions de cas de Covid-19 ont été recensés depuis le début de l’épidémie, dont plus de la moitié au Brésil.

En Afrique, près de 50 millions d’Africains pourraient basculer dans l’extrême pauvreté en raison de l’impact économique de l’épidémie, selon la Banque africaine de développement (BAD).

En Asie centrale, l’Ouzbékistan, qui compte 33 millions d’habitants, a ordonné hier l’entrée en vigueur d’un nouveau confinement à partir de vendredi jusqu’au 1er août.

En Europe, la situation semble sous contrôle, même si le Vieux Continent reste le plus durement touché par le virus avec plus de 200 000 morts.

La Belgique, à l’aube des vacances d’été, a décidé hier d’instaurer un code avec trois couleurs (vert, orange, rouge) pour recenser les zones de voyage qui restent déconseillées en Europe.

En Serbie, les dizaines de policiers et manifestants ont été blessés et une vingtaine de personnes arrêtées à Belgrade lors de protestations, qui ont dégénéré avant l’aube mercredi, contre le retour d’un couvre-feu.

En marge de la pandémie, l’ONU a constaté une augmentation du trafic de masques, de désinfectants et d’autres produits médicaux de mauvaise qualité ou contrefaits, susceptibles de mettre en danger leurs utilisateurs.

Source : AFP

Les États-Unis ont franchi hier la barre fatidique des trois millions de cas de nouveau coronavirus, au lendemain de l’amorce officielle de leur retrait de l’Organisation mondiale de la santé et de l’annonce par le président brésilien Jair Bolsonaro, ouvertement sceptique sur la pandémie, qu’il a lui-même contracté le Covid-19.La première puissance économique mondiale est donc de...

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