Sit-in devant le ministère de l'Education contre le licenciement de "milliers" d'enseignants du privé

Un syndicat d'enseignants du secteur privé a organisé lundi matin une manifestation devant le ministère de l'Education et de l'Enseignement supérieur, dans le quartier de l'Unesco à Beyrouth, afin de condamner les "milliers" de licenciements d'enseignants. A l'instar de tous les secteurs d'activité au Liban, l'enseignement subit les répercussions sévères de la pire crise économique et financière de l'histoire du pays. 

Lors de ce sit-in, le groupe "syndicalistes sans contraintes" a dénoncé le "massacre" dont sont victimes les enseignants licenciés et le fait qu'ils sont "dépouillés de tous leurs droits" par les institutions d'enseignement, "sous prétexte que la situation économique est étouffante". Ils ont dans ce cadre demandé au ministre de l'Education, Tarek Majzoub, de prendre des mesures pour soutenir les enseignants, notamment en prenant des mesures contre les écoles ayant procédé à des licenciements abusifs. Le syndicat a encore demandé que ces enseignants ayant perdu leur emploi soient intégrés dans le secteur public et puissent scolariser leurs enfants gratuitement pendant deux ans.

Le ministre Majzoub a dans ce contexte reçu le président du syndicat des enseignants, Rodolphe Abboud, avec qui il a évoqué ces différentes mesures. 

Face à la crise, de nombreuses écoles privées craignent de ne pas pouvoir rouvrir leurs portes lors de la prochaine rentrée scolaire. La semaine dernière, le gouvernement de Hassane Diab avait approuvé un projet de loi prévoyant l'octroi de 500 milliards de livres libanaises de subventions au secteur éducatif. Près de150 milliards de livres seront versés aux écoles et instituts publics, tandis que les écoles privées percevront 350 milliards de livres afin de payer les salaires des enseignants et du personnel administratif.