Nouveau sit-in à Tripoli et Baabda pour réclamer la libération de Rabih Zein

Des activistes ont tenu un sit-in jeudi devant le Palais de justice de Tripoli, au Liban-nord, et celui de Baabda, pour demander une nouvelle fois la libération du contestataire controversé Rabih Zein, détenu depuis un mois, ainsi que de ses camarades.

"Ils ne sont ni des trafiquants de drogue, ni accusés d'avoir fait usage d'armes à feu", ont fait valoir les manifestants, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Ils sont simplement descendus dans la rue pour exiger que soient respectés leurs droits les plus élémentaires, ont-ils ajouté, appelant les juges à "arrêter les corrompus" et à "relâcher au plus tôt" leurs camarades, qu'ils qualifient d'"activiste de conscience". Par mesure de prévention, les forces de l'ordre chargées de la protection du Palais de justice ont pris le contrôle des accès au bâtiment, indique l'Ani. 

A Baabda également, des partisans de Rabih Zein ont tenu un sit-in, en attendant que le président de la Chambre d'accusation du Mont-Liban, le juge Rabih Houssami, examine la demande de libération de l'activiste.

La chambre de mise en accusation du Liban-Nord avait refusé le 18 juin de relâcher Rabih Zein, qui avait été arrêté à Jbeil le 3 juin en application de deux mandats d’arrêt délivrés à son encontre. La chambre de mise en accusation de Baabda avait pris une décision dans le même sens.

Toujours à Tripoli, sur la place al-Nour, des activistes se sont rassemblés, sous le slogan "Laissez parler les couleurs", pour protester contre le rationnement de l'électricité, réclamer du mazout et que les épargnants aient accès à leurs dépôts bancaires. Plus tôt dans la matinée, un sit-in s'était tenu devant le bâtiment d'Electricité de la Qadicha, pour demander la fin du rationnement du courant électrique, alors que le pays fait face à une pénurie de mazout.