Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Sit-in devant EDL à Saïda pour protester contre le rationnement

Sit-in devant EDL à Saïda pour protester contre le rationnement

Des activistes rassemblés devant le siège d'EDL à Saïda, le 25 mai 2020. Photo d'archives Ani

Des manifestants ont observé un sit-in jeudi devant le bâtiment d’Électricité du Liban (EDL) à Saïda, dans le sud du pays, pour protester contre le rationnement du courant, alors que le ministère de l'Énergie a averti que la distribution serait "sévèrement rationnée" jusqu'au 8 juillet.

Les protestataires ont déploré, d'après l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) une baisse drastique du nombre d'heures d'approvisionnement en courant électrique, difficulté à laquelle s'ajoutent une hausse des prix incontrôlée et une livre libanaise qui ne cesse de dégringoler par rapport au dollar, le billet vert s'échangeant autour de 9.000 livres sur le marché parallèle hier.

Un peu plus tard, après un passage devant les bâtiments de la société de télécommunication Ogero, les manifestants se sont dirigés vers la rue Riad Solh, dans le centre-ville, où se trouvent la plupart des bureaux de change. Les activistes ont exigé que ces derniers ferment leurs portes et suspendent leurs opérations, ce à quoi certains ont brièvement obtempéré, tandis que l'armée se déployait dans la zone, toujours selon l'Ani.

Dans le quartier de Mina, à Tripoli, des activistes se sont rassemblés devant les bâtiments de la société Electricté de Qadicha, également pour marquer leur colère face au rationnement du courant électrique. Les manifestants ont tenté de fermer les portes du bâtiment et d'en bloquer l'accès aux employés, mais en ont été empêchés par l'armée qui les a dispersé, selon l'Ani.

Face aux craintes d'une pénurie de fuel oil, carburant qui alimente les centrales électriques du Liban, le ministre de l'Énergie Raymond Ghajar a pointé du doigt "l’augmentation de la demande, la crainte d’une pénurie et la contrebande". Le rationnement "se poursuivra jusqu’au 8 juillet prochain (...) avant l’arrivée de nouveaux tankers transportant du carburant", a précisé le ministre.

Le Liban traverse une crise économique d'une ampleur inédite, qui se caractérise notamment par une inflation galopante rendant difficile l'acquisition de denrées sur les marchés internationaux. En outre, la société nationale algérienne Sonatrach, auprès de laquelle le pays se fournissait en fuel, a rompu ses contrats sur fond de scandale.

Des manifestants ont observé un sit-in jeudi devant le bâtiment d’Électricité du Liban (EDL) à Saïda, dans le sud du pays, pour protester contre le rationnement du courant, alors que le ministère de l'Énergie a averti que la distribution serait "sévèrement rationnée" jusqu'au 8 juillet.Les protestataires ont déploré, d'après l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) une...