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Société - Révolte

Nouvelle journée de contestation dans un Liban qui s'enfonce dans la crise

Plusieurs dizaines de protestataires rassemblés en soirée sur une des voies de l'autoroute côtière à hauteur de Jal el-Dib.

Nouvelle journée de contestation dans un Liban qui s'enfonce dans la crise

Des bennes à ordure brûlées dans le quartier de Verdun, à Beyrouth, le 1er juillet 2020. Photo DR

Accablés par la crise économique et financière et ses répercussions sur tous les secteurs, des contestataires libanais ont mené mercredi de nouvelles actions de contestation à Beyrouth et dans plusieurs régions du pays, notamment à Jal el-Dib, dans le caza du Metn, en soirée.

Ainsi, des dizaines de contestataires protestant contre la situation économique et l'arrestation d'un activiste issu de leurs rangs ont coupé l'autoroute côtière dans un des deux sens au moyen de pneus brûlés, au prix de quelques échauffourées avec l'armée et les forces de sécurité qui se sont  déployées sur les lieux.

A Beyrouth, plusieurs artères étaient encore coupées en soirée, notamment dans le quartier de Hamra, où des dizaines de protestataires ont coupé la route à l'aide de bennes à ordure non loin du siège de la Banque du Liban, et scandé des slogans hostiles au gouverneur de la BDL, Riad Salamé, avant d'organiser une marche dans les rues du secteur. D'autres routes étaient encore coupées dans les quartiers de Verdun, de Kaskas et de Corniche Mazraa, ainsi qu'au niveau du rond-point dit de "Cola" et sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de la capitale. Plus tôt dans la journée, d'autres voies ont été bloquées au niveau de Barbir et de la Cité sportive, où des échauffourées ont éclaté avec des soldats qui tentaient de rouvrir l'axe routier. Des barrages de bennes et de pierres avaient également été placés sur l'avenue Béchara el-Khoury.

Dans la matinée, quelques dizaines de manifestants s'étaient en outre rassemblés devant le Palais de justice de Beyrouth afin de réclamer la libération de personnes arrêtées ces dernière semaines dans le cadre de la campagne de répression des critiques lancées contre le président Michel Aoun, avant de lever leur sit-in avec l'annonce de la libération des vingt activistes.

Plus au nord, à Jounieh (Kesrouan), des chauffeurs de taxi ont manifesté. A Naamé ainsi qu'à Jiyé et Saadiyate, dans le Chouf, l'autoroute côtière a été coupée dans les deux sens au moyen de pneus brûlés, tandis qu'à Choueifate, dans le caza voisin d'Aley, c'est le carrefour de Deir Qoubel qui a été barré.

Depuis plusieurs mois, le Liban est secoué par la plus grave crise économique de son histoire, marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie nationale qui a plongé près de la moitié de la population dans la pauvreté. Mardi, la monnaie nationale s'échangeait à plus de 8.500 livres pour un dollar sur le marché noir, contre 5.000 livres il y a dix jours. La crise actuelle a sonné le glas d'une classe moyenne déjà échaudée par des années de ralentissement économique. La crise économique a été l'un des catalyseurs en octobre d'un soulèvement inédit contre l'ensemble de la classe politique, accusée de corruption et d'incompétence.

Mobilisation dans le Nord et le Sud
D'autres actions ont été menées en province, dans les places fortes traditionnelles de la contestation, notamment dans le Liban-Nord.

Ainsi à Tripoli, la route du carrefour de Marj reliant la grande ville du Nord à Beyrouth a été coupée par des protestataires, tout comme la route à hauteur de Bhanine. D'autres contestataires ont  également brièvement coupé dans la soirée la route principale de Biré, dans le Akkar. Plus tôt dans la journée, quelques dizaines de manifestants s'étaient mobilisés à Tripoli devant l'Office des eaux du Liban-Nord et la branche locale du ministère des Finances, afin de protester contre la dégradation de la situation socio-économique et les coupures de l'approvisionnement en eau pour les abonnés en retard de paiement. Des conducteurs de taxis et bus ont par ailleurs observé un sit-in sur la place el-Nour. Dans l'après-midi, des manifestants ont brièvement fermé la route reliant Tripoli au Akkar.

A Saïda, au Liban-Sud, la place Elia a été partiellement coupée par un convoi de protestataires manifestant contre la situation économique. Plus tôt dans la journée, des protestataires avaient coupé la route devant le siège de la branche locale d’Électricité du Liban pour protester contre la dégradation de la situation économique. A Nabatiyé, une marche organisée dans les rues de la ville s'est achevée avec l'incendie symbolique de faux billets en dollar imprimés pour l'occasion et de photos à l'effigie de l'ambassadrice des Etats-Unis au Liban, Dorothy Shea, dont les propos virulents contre le Hezbollah ont été au centre d'une vaste polémique.

Accablés par la crise économique et financière et ses répercussions sur tous les secteurs, des contestataires libanais ont mené mercredi de nouvelles actions de contestation à Beyrouth et dans plusieurs régions du pays, notamment à Jal el-Dib, dans le caza du Metn, en soirée.Ainsi, des dizaines de contestataires protestant contre la situation économique et l'arrestation d'un...

commentaires (2)

ET LA REVOLUTION CONTINUE SON CHEMIN RAVIVEE PAR LES ACTES INIQUES ET L,INCOMPETENCE D,UN GOUVERNEMENT DE PIONS DESIGNES PAR DES CORROMPUS ET DES TRAFICANTS.

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 49, le 01 juillet 2020

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Commentaires (2)

  • ET LA REVOLUTION CONTINUE SON CHEMIN RAVIVEE PAR LES ACTES INIQUES ET L,INCOMPETENCE D,UN GOUVERNEMENT DE PIONS DESIGNES PAR DES CORROMPUS ET DES TRAFICANTS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 49, le 01 juillet 2020

  • Vive li "Liban Fort"

    Gros Gnon

    21 h 45, le 01 juillet 2020

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