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Pékin fustige "une logique de bandits" après les critiques étrangères sur Hong Kong

Pékin fustige

Le directeur adjoint chinois du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao, Zhang Xiaoming:Zhang Xiaoming, lors d'une conférence de presse à Pékin, le 1er juillet 2020. Photo AFP / GREG BAKER

Pékin a fustigé mercredi "une logique de bandits" au lendemain de la promulgation d'une loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong, condamnée par 27 pays à l'ONU et sous la menace de sanctions américaines.

Promulguée par le président Xi Jinping après avoir été adoptée par le comité permanent du Parlement, une instance soumise au Parti communiste chinois (PCC), le texte permet de réprimer quatre types de crimes contre la sécurité de l'Etat : les activités subversives, la sécession, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères. La loi est accusée par ses détracteurs d'être une tentative d'étouffement de l'opposition à Hong Kong. Elle prévoit que la justice chinoise est compétente pour les atteintes "graves" à la sécurité. Les peines encourues par les accusés vont jusqu'à la prison à perpétuité.

Vingt-sept pays du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, dont la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Japon, ont condamné cette nouvelle loi, tandis que les Etats-Unis ont menacé la Chine de représailles, promettant de ne pas "rester les bras croisés". "Nous ne vous avons pas provoqués. De quel droit êtes-vous agressifs avec nous?", s'est interrogé mercredi devant la presse le directeur adjoint du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao du régime communiste, Zhang Xiaoming, estimant que la loi imposée mardi ne "regardait pas" les pays étrangers. "Quant aux pays qui ont déclaré qu'ils imposeraient de lourdes sanctions à certains responsables chinois, je considère qu'il s'agit d'une logique de bandits", a-t-il déclaré.

Le Sénat des Etats-Unis a approuvé la semaine dernière à l'unanimité un texte prévoyant des sanctions automatiques contre les responsables chinois qui violent les obligations internationales de la Chine en faveur de l'autonomie de Hong Kong. Cette proposition de loi doit encore passer le cap de la Chambre des représentants puis être promulguée par le président Donald Trump. Les noms des responsables chinois visés ne sont pas précisés.

La loi sur la sécurité nationale à Hong Kong est entrée en vigueur mardi, soit un peu plus d'un an après le début des manifestations monstres dans le territoire autonome contre l'influence du gouvernement central. Elle coïncide avec le 23e anniversaire, ce mercredi, de la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni.

'Ennemis'

La nouvelle loi "ne vise pas à faire de l'opposition et du camp pro-démocratie d'hypothétiques ennemis", a tenu à souligner Zhang Xiaoming. "Vous pourrez encore exister pendant longtemps, vous pourrez toujours avoir des vues politiques différentes", a-t-il déclaré à l'adresse des opposants hongkongais.

Avant de leur lancer un avertissement : Hong Kong "ne doit pas devenir une base d'opposition à la Chine continentale sous couvert de démocratie" et le camp pro-démocratie doit "faire son introspection et procéder aux ajustements appropriés" pour se conformer à la nouvelle loi.

Pékin a fustigé mercredi "une logique de bandits" au lendemain de la promulgation d'une loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong, condamnée par 27 pays à l'ONU et sous la menace de sanctions américaines.
Promulguée par le président Xi Jinping après avoir été adoptée par le comité permanent du Parlement, une instance soumise au Parti communiste chinois (PCC), le...