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Chercheuse franco-iranienne condamnée en appel : un jugement "exclusivement politique", selon Paris


Chercheuse franco-iranienne condamnée en appel : un jugement

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah. AFP PHOTO / SCIENCES PO / THOMAS ARRIVE

La France a dénoncé mardi la condamnation en appel de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah à cinq ans de prison en Iran, y voyant une décision à "objectif exclusivement politique".

"Nous condamnons cette décision des autorités iraniennes qui persistent à détenir Mme Fariba Adelkhah malgré l'absence d'élément sérieux ou de fait établi, dans un objectif exclusivement politique", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Fariba Adelkhah, qui avait été condamnée à cinq ans de prison le 16 mai pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale", a vu sa peine confirmée mardi en appel. Elle est en détention depuis juin 2019.

"La poursuite de cette situation ne peut qu'avoir un impact négatif sur la relation bilatérale entre la France et l'Iran, et réduit substantiellement la confiance entre nos deux pays", a réitéré la diplomatie française.

Le comité de soutien de la chercheuse a fait part de son côté de son "indignation la plus forte", dénonçant une "décision inique" d'une justice "complètement inféodée à l'agenda opaque des Gardiens de la Révolution".

"Face à cette parodie de justice, nous continuons à demander la libération inconditionnelle et immédiate de notre collègue, et ce d'autant plus fermement que la reprise de l'épidémie de Covid-19 en Iran met en danger sa santé, et même sa vie, compte tenu de son affaiblissement à la suite de la grève de la faim de 49 jours qu'elle a suivie de décembre 2019 à février 2020", a souligné Béatrice Hibou au nom du comité de soutien.

Les membres du comité de soutien se sont aussi dits "abasourdis par l'indifférence dont fait preuve Frédérique Vidal", ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et l'ont mise "en demeure de prendre position et de définir une stratégie répondant aux intérêts et à la sécurité de notre profession".

"Son silence est choquant et méprisant à l'encontre de notre profession de chercheur et d'enseignant", soulignent-ils. Le comité de soutien réclame en vain la suspension de la coopération scientifique entre la France et l'Iran tant que des "universitaires seront détenus de manière inique, et en quelque sorte pris en otages par les gardiens de la révolution".

Le comité déplore aussi le "silence des pays européens", dont certains comme le Royaume-Uni ont aussi des ressortissants emprisonnés en Iran, ainsi que "l'absence de toute coopération en Europe sur ce sujet".

La France a dénoncé mardi la condamnation en appel de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah à cinq ans de prison en Iran, y voyant une décision à "objectif exclusivement politique". "Nous condamnons cette décision des autorités iraniennes qui persistent à détenir Mme Fariba Adelkhah malgré l'absence d'élément sérieux ou de fait établi, dans un objectif exclusivement...