Les Kataëb ont estimé mardi que la démission des dirigeants libanais actuels était devenue une "nécessité nationale urgente", étant donné "l'échec de toutes les tentatives lancées pour empêcher la chute de la monnaie nationale face au dollar", dénonçant par ailleurs les "dérives" du pouvoir vers un État policier.
Lors de la réunion hebdomadaire de leur bureau politique, les Kataëb ont dénoncé "l'effondrement de la situation socioéconomique", alors que toutes les tentatives des autorités politiques, sécuritaires et financières ont échoué à empêcher la "chute dramatique" de la livre. La monnaie nationale a dépassé aujourd'hui les 8.000 livres contre un dollar sur le marché noir, selon le site lebaneselira.org.
"Le départ de ces autorités est devenu une nécessité nationale urgente", a ajouté dans un communiqué le parti dirigé par le député Samy Gemayel. Et de réitérer l'importance d'organiser des élections législatives "le plus rapidement possible", aussitôt suivie d'une élection présidentielle, afin que la décision "soit de nouveau confiée au peuple libanais".
La crise économique et financière que traverse le Liban depuis des mois a par ailleurs provoqué une inflation galopante et, en raison des restrictions sur les devises, les importations se font de plus en plus difficiles, faisant craindre des pénuries de denrées essentielles.
Les Kataëb ont enfin dénoncé "les dérives vers un État policier" qui risquent de porter atteinte à "tous les concepts démocratiques qui ont forgé le Liban", alors que les arrestations d'activistes se sont multipliées au cours des dernières semaines.
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