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Peine capitale contre un opposant autrefois exilé en France

Peine capitale contre un opposant autrefois exilé en France

Photo d'illustration AFP

Un opposant, Rouhollah Zam, ayant vécu en exil en France a été condamné mardi à la peine capitale, a annoncé la justice à Téhéran, qui a par ailleurs confirmé en appel le verdict de cinq ans de prison contre la chercheuse franco-iranienne Fariba Abdelkah.

Au sujet de M. Zam, soupçonné d'avoir joué un rôle actif dans le contestation de l'hiver 2017-18, "le tribunal a considéré que les 13 chefs d'inculpation équivalaient au chef d'accusation +corruption sur terre+ et a donc prononcé la peine de mort", a indiqué le porte-parole Gholamhossein Esmaïli, cité par le site officiel Mizan Online. "Ce verdict peut faire l'objet d'un appel devant la Cour suprême", a ajouté M. Esmaïli.

Cet opposant, Rouhollah Zam, avait vécu en exil plusieurs années en France avant d'être arrêté par les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, dans des circonstances obscures. Son arrestation avait été annoncée en octobre dernier, mais l'Iran n'avait pas précisé le lieu ni la date des faits, l'accusant d'être "dirigé par le renseignement français et soutenu par ceux de l'Amérique et du régime sioniste" (Israël, NDLR).

M. Zam, qui disposait du statut de réfugié en France, a dirigé un canal sur la plateforme de messagerie cryptée Telegram, intitulé Amadnews et était accusé par Téhéran d'avoir joué un rôle actif dans la contestation de l'hiver 2017-2018. A la demande des autorités iraniennes, Telegram avait accepté de fermer Amadnews -qui comptait alors près de 1,4 million d'abonnés- en reprochant à ce canal d'avoir incité à la "violence".

Le procès de Rouhollah Zam, 41 ans, s'était ouvert en début d'année "à huis clos et en l'absence des médias" à Téhéran, selon l'agence Fars, proche des ultraconservateurs. Peu après l'annonce de ce verdict, le porte-parole de l'Autorité judiciaire a en outre indiqué qu'une cour d'appel avait confirmé la peine de cinq ans de prison à l'encontre de l'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale".

Mme Adelkhah devra purger cette peine qui inclut la période de détention depuis son arrestation en juin 2019, a précisé Gholamhossein Esmaïli, cité par l'agence Isna. Arrêtée et détenue en Iran depuis juin 2019, Mme Adelkhah est chercheuse au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris. Le procès de cette spécialiste du chiisme s'était ouvert le 3 mars devant la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran. L'arrestation de cette anthropologue franco-iranienne avait été dénoncée par la France qui réclame sa libération, tout comme son comité de soutien à Paris. Paris a aussi exigé un accès consulaire à la chercheuse, catégoriquement refusé par les autorités iraniennes, qui ne reconnaissent pas la double nationalité. Son collègue et compagnon, Roland Marchal, arrêté en juin 2019 alors qu'il venait lui rendre visite, a été libéré fin mars alors qu'était élargi simultanément en France un ingénieur iranien menacé d'extradition vers les Etats-Unis, Jalal Rohollahnejad. La détention d'Abdelkah "réduit substantiellement la confiance entre nos deux pays", avait averti le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Un opposant, Rouhollah Zam, ayant vécu en exil en France a été condamné mardi à la peine capitale, a annoncé la justice à Téhéran, qui a par ailleurs confirmé en appel le verdict de cinq ans de prison contre la chercheuse franco-iranienne Fariba Abdelkah.Au sujet de M. Zam, soupçonné d'avoir joué un rôle actif dans le contestation de l'hiver 2017-18, "le tribunal a considéré que...