Des activistes ont tenu un sit-in mardi matin devant le Palais de justice de Beyrouth où 21 militants antipouvoir de la Békaa, qui ont été interpellés la semaine dernière, doivent être jugés. Plus au Nord, à Tripoli, des militants se sont rassemblés pour protester contre les conditions de vie difficiles et l'incurie de la classe politique, alors que le Liban traverse une crise économique aiguë. "À bas le gouvernement des voyous, le peuple est la ligne rouge", ont scandé les manifestants devant le Palais de justice de Beyrouth, soit quelques dizaines de personnes parmi lesquelles des activistes et des membres des familles des détenus, selon notre journaliste sur place Médéa Azouri. Plusieurs militants antipouvoir résidant dans la Békaa avaient été convoqués par la justice ou interpellés mardi 23 juin.
Le port de Tripoli bloqué
Plus au Nord, devant le port de Tripoli, des activistes ont organisé un sit-in pour protester contre la corruption, réclamer le recouvrement des fonds pillés et une solution à l'envolée du taux du dollar par rapport à la monnaie nationale sur le marché des changes.
Les protestataires ont bloqué l'entrée au port de Beyrouth avec des camions, empêchant, pendant un certain temps, les employés d'accéder à leur lieu de travail, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Peu de temps après, les forces de l'ordre, déployées en grand nombre, ont rouvert l'accès au port de Tripoli, toujours selon l'Ani.
La capitale du Liban-Nord a été la scène d'un autre rassemblement, devant le siège local du ministère des Finances, où des protestataires ont organisé un sit-in qui a bloqué la circulation, toujours selon l'Ani. A Halba, dans le Akkar, des activistes ont bloqué la circulation au moyen de pneus enflammés disposés sur la chaussée pour protester contre la situation économique, rapporte l'Ani.
Selon le Centre de gestion du trafic routier, les routes qui restaient bloquées jusqu'en début d'après-midi dans le Nord sont celles de Beddaoui, la place de Kobbé, l'autoroute Halba-Kobeyyate au niveau de la bifurcation Kouché, et enfin la route de Berkayel.
Dans le sillage du mouvement de constatation populaire né le 17 octobre, pour dénoncer une situation économique qui ne cesse d'empirer et une classe politique corrompue, les rassemblements de protestation sont quasi quotidiens au Liban, tout particulièrement dans la ville de Tripoli où les commerçants observent une grève générale.
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