"Les Etats-Unis ne se sont pas écartés de leur position d'inclure la Chine. De notre côté, nous avons expliqué de manière détaillée pourquoi nous jugeons irréaliste de compter sur la participation de la Chine", a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères et principal négociateur dans ce dossier Sergueï Riabkov, selon l'agence Ria Novosti. "Et nous n'userons pas de notre influence sur la Chine comme le veulent les Américains" a-t-il ajouté.
Le président américain, Donald Trump fait pression pour que Pékin participe à un futur accord qui serait conclu pour remplacer le traité bilatéral russo-américain New Start, conclu en 2010 et qui expire le 5 février 2021. Face au refus chinois d'y participer, les négociateurs russes et américains se sont retrouvés entre eux à Vienne lundi, et aucune avancée n'a été annoncée.
Illustration de la pression américaine, l'ambassadeur Marshall Billingslea a déploré lundi "l'absence" de délégation chinoise à Vienne en tweetant une photo de la table de négociation et de places vides flanquées de petits drapeaux chinois, suscitant la colère de Pékin qui n'avait jamais prévu de venir.
Outil d'un désarmement progressif, le traité New Start maintient les arsenaux de la Russie et des Etats-Unis bien en-deçà du niveau de la Guerre froide en limitant à 700 le nombre de lanceurs nucléaires stratégiques et à 1.550 le nombre de têtes nucléaires.
La Russie s'est dit prête à prolonger le traité New Start, dont la disparition serait un nouveau jalon dans la reprise de la course aux armements.
Les Etats-Unis justifient eux leur exigence d'inclure la Chine par la capacité nucléaire en rapide expansion de Pékin. Donald Trump a retiré les États-Unis de trois accords internationaux de désarmement: celui sur le nucléaire iranien, le traité INF sur les missiles terrestres de moyenne portée et le traité Ciel ouvert de vérification des mouvements militaires et de la limitation des armements.
Les plus commentés
Pourquoi était-il inscrit "Tel Aviv" sur la carlingue d'un avion à l'AIB ?
Des « zones sûres » en Syrie pour les réfugiés ? Trop tôt pour le dire, persistent les ONG
Journée de commémoration ce 26 avril à Tripoli : les Mamelouks à l’honneur