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Chercheuse détenue en Iran : Paris doit "intensifier ses efforts" pour sa libération, plaide un comité de soutien

Chercheuse détenue en Iran : Paris doit

L'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah. Photo d'archives AFP / Sciences Po / Thomas ARRIVE

Le comité de soutien de la Franco-iranienne Fariba Adelkhah a exhorté lundi le gouvernement français à "intensifier ses efforts" pour obtenir sa libération, après la diffusion d'un témoignage attestant de mauvais traitements subis par la chercheuse en prison.

Dans un message envoyé à ses proches et dont l'AFP a eu connaissance, l'ingénieur anglo-iranien Anoosheh Ashoori, détenu dans la même prison d'Evine à Téhéran, évoque la situation de Fariba Adelkhah.

Il raconte que l'un de ses codétenus a vu Mme Adelkhah, âgée de 61 ans, arriver en prison, "frappée et tirée au sol par les cheveux", agonie d'injures et de coups par la police secrète.

"Nous exprimons notre indignation absolue face à ces agissements", a déclaré le comité de soutien de Fariba Adelkhah dans un communiqué, réclamant une nouvelle fois la "libération immédiate et inconditionnelle" de la chercheuse dont il clame l'innocence. "Nous demandons au gouvernement français d'intensifier ses efforts pour obtenir la libération de notre compatriote et de suspendre immédiatement toute forme de coopération scientifique institutionnelle avec la République islamique d'Iran tant que celle-ci bafoue de manière aussi brutale les libertés académiques et met en danger les chercheurs", a-t-il ajouté.

L'anthropologue franco-iranienne, spécialiste du chiisme à Sciences Po Paris, a été arrêtée à Téhéran le 5 juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison le 16 mai pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale". Le comité de soutien a réclamé en vain jusqu'ici la suspension de la coopération scientifique entre la France et l'Iran en signe de protestation.

"Fariba Adelkhah est une prisonnière scientifique arrêtée, détenue arbitrairement depuis bientôt 400 jours et condamnée de manière inique (..) pour des raisons strictement politiques qui ne la concernent en rien", a martelé le comité de soutien.

Comme elle, une quinzaine d'étrangers, souvent binationaux, sont aujourd'hui détenus en Iran, selon son comité de soutien. Le gouvernement iranien les utilise comme "otages" pour négocier la libération d'Iraniens détenus à l'étranger ou à d'autres "fins politiques", estime la prix Nobel de la Paix et défenseuse iranienne des droits humains Shirin Ebadi.

Anoosheh Ashoori rendait visite à sa mère à Téhéran en août 2017 quand il a été arrêté, accusé d'espionnage pour Israël et condamné à dix ans de prison, selon sa famille qui vit à Londres. Le sort de cet ingénieur âgé de 66 ans, qui a lancé un appel de détresse au Premier ministre britannique Boris Johnson, pourrait être lié à un vieux contentieux financier entre Londres et Téhéran autour d'un contrat d'armement, selon son comité de soutien.

Le comité de soutien de la Franco-iranienne Fariba Adelkhah a exhorté lundi le gouvernement français à "intensifier ses efforts" pour obtenir sa libération, après la diffusion d'un témoignage attestant de mauvais traitements subis par la chercheuse en prison.Dans un message envoyé à ses proches et dont l'AFP a eu connaissance, l'ingénieur anglo-iranien Anoosheh Ashoori, détenu dans la...