La coalition menée par l'Arabie saoudite nie avoir ciblé des civils

La coalition militaire menée par l'Arabie saoudite au Yémen a nié mercredi avoir visé des civils après que les rebelles ont fait état de 13 morts dont des enfants dans des raids attribués à cette alliance.

Selon la chaîne de télévision Al-Massirah, organe des rebelles houthis, 13 personnes dont quatre enfants ont péri lundi soir dans ces raids sur leur véhicule dans la province de Saada (nord), bastion des insurgés. Des sources médicales ont confirmé que quatre enfants figuraient parmi les morts.

La coalition, qui intervient au Yémen depuis 2015 pour soutenir les forces gouvernementales, a nié ces allégations "fausses et infondées" et affirmé avoir visé des rebelles. Elle a diffusé une vidéo montrant selon elle "des combattants houthis armés transportant des armes (...)" près de la frontière saoudienne. La coalition n'a pas donné davantage de précisions sur les raids.

Le patron de l'ONU Antonio Guterres a retiré de son rapport annuel sur les violations des droits des enfants, publié lundi, la coalition militaire au Yémen, suscitant l'indignation d'ONG. La coalition et la rébellion sont toutes deux accusées de violations au Yémen pouvant constituer des crimes de guerre. Les ONG Oxfam, Save the Children et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) ont condamné les raids de lundi.

Lise Grande, coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le Yémen, a dénoncé une "attaque terrible et injustifiée". "Le Yémen attend désespérément la paix. Les agences humanitaires sont à court d'argent et le Covid-19 se répand". Mohamed Abdi, directeur du NRC pour le Yémen, a appelé à une "enquête" et à ce que les responsables "rendent des comptes".

La guerre du Yémen a provoqué la plus grave crise humanitaire au monde selon les Nations unies et l'effondrement des infrastructures sanitaires.