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Fadlallah : Le cri de la faim ne se traduit pas par la violence

Fadlallah : Le cri de la faim ne se traduit pas par la violence

Le député Hassan Fadlallah, membre du Hezbollah. Photo ANI

Le député Hassan Fadlallah, affilié au Hezbollah, a condamné samedi les actes de vandalisme qui se sont déroulés ces derniers jours en plusieurs points du territoire, lors de manifestations anti-pouvoir qui ont dégénéré en violence, sur fond de crise économique et de forte dévaluation de la livre libanaise.

"Il est inacceptable que certains prennent pour excuse la révolution contre la situation sociale pour causer des dommages aux citoyens", a affirmé le député chiite. Il a également dénoncé "le discours sectaire et haineux", en référence aux tensions confessionnelles qui avaient opposé le 6 juin des partisans du Hezbollah et d'Amal, à des jeunes sunnites et chrétiens à Beyrouth.

"Le vrai cri de la  faim ne se traduit pas par la violence contre les autres. Pour que ce cri atteigne ses objectifs, il doit viser les corrompus qui ont volé l'argent public et ont mené le pays dans la situation actuelle. Ce cri doit cibler ceux qui ont comploté contre notre monnaie locale en sortant les dollars du Liban, et contre la politique destructrice de l'Amérique contre notre économie nationale", a ajouté Hassan Fadlallah.

La crise économique au Liban est la plus grave depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Le chômage touche plus de 35% de la population active et plus de 45% vit sous le seuil de pauvreté, selon le ministère des Finances. La dépréciation de la monnaie locale a entraîné une explosion de l'inflation. Le 17 octobre 2019, une révolte populaire sans précédent avait éclaté, réclamant la chute du pouvoir. Cette crise a été exacerbée par la pandémie du coronavirus. Dans ce contexte, le gouvernement a élaboré fin avril un plan de redressement sur la base duquel il négocie une aide financière avec le Fonds monétaire international. Pour tenter de juguler cette crise, les autorités ont décidé vendredi, à l'issue de deux réunions du Conseil des ministres, d'injecter des dollars sur le marché afin de tenter d'enrayer la chute de la livre. Elles ont également prévu une série de mesures censées stabiliser les marchés.

Le député Hassan Fadlallah, affilié au Hezbollah, a condamné samedi les actes de vandalisme qui se sont déroulés ces derniers jours en plusieurs points du territoire, lors de manifestations anti-pouvoir qui ont dégénéré en violence, sur fond de crise économique et de forte dévaluation de la livre libanaise. "Il est inacceptable que certains prennent pour excuse la révolution...