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Attaques en 2019 en Arabie Saoudite : armes "d'origine iranienne", confirme l'ONU

Attaques en 2019 en Arabie Saoudite : armes

Un missile iranien de croisière de type Hoveizeh, d’une portée de plus de 1 300 kilomètres, le 2 février 2019. Photo d'illustration AFP

Des missiles de croisière et des drones, utilisés dans quatre attaques en 2019 contre l'Arabie Saoudite, "sont d'origine iranienne" avec des éléments exportés en Iran ou fabriqués en Iran, affirme un rapport du secrétaire général de l'ONU remis jeudi au Conseil de sécurité.

Transmis à l'AFP vendredi, ce rapport sur l'application de la résolution 2231 avalisant en 2015 l'accord nucléaire avec l'Iran détaille l'examen de débris de missiles de croisière et de drones ayant servi dans les attaques d'installations pétrolières saoudiennes à Afif (mai 2019), à Abqaiq et Khurays (september 2019), et de l'aéroport international Abha (juin et août 2019).

"Le secrétariat estime que les missiles de croisière et/ou certains de leurs éléments utilisés dans les quatre attaques sont d'origine iranienne", indique le rapport d'Antonio Guterres. Concernant les engins aériens ayant servi aux attaques contre des installations pétrolières saoudiennes en mai et septembre 2019, "le secrétariat estime que les drones ou certains de leurs éléments utilisés dans les deux attaques sont d'origine iranienne", ajoute le chef de l'ONU.

En septembre, les attaques multiples contre les sites pétroliers de l'entreprise saoudienne Aramco avaient été spectaculaires, provoqué d'importants dégâts et réduit momentanément de moitié la production saoudienne d'or noir. Fin septembre, la France, l'Allemagne et le Royaume Uni avaient rejoint les Etats-Unis pour accuser Téhéran d'être "responsable" des attaques. L'Iran avait alors démenti formellement toute implication et dans son rapport Antonio Guterres évoque plusieurs échanges avec Téhéran rejetant les accusations à son encontre.

Le rapport se penche aussi sur des saisies d'armement faites par les Etats-Unis au large du Yémen, vraisemblablement à destination des rebelles houthis, les 25 novembre 2019 et 9 février 2020. Des armes ou des éléments de ces armes "sont d'origine iranienne" ou ont des caractéristiques similaires à des productions iraniennes, précise le rapport en évoquant des lanceurs de missiles produits en 2016, 2017 et 2018 et des viseurs d'armes optiques livrés à l'Iran entre février 2016 et avril 2018. Des pièces "ont pu être transférées de manière incompatible avec la résolution 2231", note le secrétaire général de l'ONU en relevant aussi que certaines d'entre elles sont identiques ou similaires à des éléments trouvés dans les attaques menées contre l'Arabie Saoudite en 2019.

Dans une lettre datée du 22 mai, l'Iran a indiqué qu'"il n'était pas dans (sa) politique d'exporter des armes en violation des embargos sur les armes décrétés par le Conseil de sécurité", rapporte le chef de l'ONU. Téhéran a aussi fait valoir que "la résolution 2231 n'interdisait pas un transfert d'armes à partir de Téhéran", ajoute-t-il. Son rapport revient enfin sur les lancements de satellites par l'Iran, que les Occidentaux jugent incompatibles avec les termes de la résolution 2231. Ce à quoi s'oppose l'Iran, soutenue par la Russie, en vertu d'une interprétation différente du texte.

Des missiles de croisière et des drones, utilisés dans quatre attaques en 2019 contre l'Arabie Saoudite, "sont d'origine iranienne" avec des éléments exportés en Iran ou fabriqués en Iran, affirme un rapport du secrétaire général de l'ONU remis jeudi au Conseil de sécurité.
Transmis à l'AFP vendredi, ce rapport sur l'application de la résolution 2231 avalisant en 2015 l'accord...