Le président de la commission parlementaire des Médias et des Télécoms, le député Hussein Hajj Hassan (Hezbollah), a affirmé mercredi que certains internautes étrangers seraient liés à des services de renseignements, les accusant d'oeuvrer pour la sédition au Liban. Ces accusations interviennent après les troubles intercommunautaires qui ont secoué Beyrouth et d'autres régions libanaises samedi, à l'issue d'une manifestation anti-pouvoir qui a dégénéré.
"Il y a des internautes qui ne sont pas Libanais, qui sont actifs sur les réseaux sociaux, qui sont liés à des services de renseignements ennemis, et qui oeuvrent à la sédition", a accusé le député, sans donner d'exemples concrets. Hussein Hajj Hassan a ensuite insisté sur la "responsabilité des médias dans la préservation de la paix civile".
"La responsabilité des médias dans la préservation de la paix civile, aux côtés des responsables politiques et des dignitaires religieux, ainsi que des blogueurs, est une responsabilité partagée dans la défense de la nation", a affirmé Hussein Hajj Hassan. Tout en rappelant l'importance de la préservation de la liberté d'expression, il explique que les médias ont aussi la "responsabilité de se montrer précis et objectifs dans la transmission des informations".
Ce sont des insultes contre Aïcha, épouse du Prophète Mohammad, vénérée par la communauté sunnite, qui ont provoqué les tensions intercommunautaires dans le pays, après avoir été diffusées sur les réseaux sociaux samedi soir. Ces injures, attribuées à des partisans du Hezbollah et du mouvement Amal, ont fait l'objet de condamnations de la part de ces deux partis chiites.
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