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Dernières Infos - Libye

Les forces du GNA toujours freinées sur le chemin de Syrte

Des combattants libyens loyaux au gouvernement internationalement reconnu célèbrent la reprise de la ville de Tarhouna, le 5 juin 2020. Photo REUTERS/Ismail Zitouny

Les forces du Gouvernement d'union libyen (GNA), qui ont repris durant le week-end le contrôle de l'ensemble du nord-ouest du pays, restent freinées dans leur avancée vers Syrte, ville stratégique en direction de l'Est, sous contrôle du maréchal Haftar.

"Nous sommes à quelques kilomètres de Syrte", a affirmé le général Ibrahim Baytalmal, commandant des opérations des pro-GNA pour la reconquête de Syrte. "Sa libération n'est qu'une question de temps mais nous espérons pouvoir éviter à la population les affres de la guerre", a-t-il ajouté, cité par la page des forces pro-GNA sur Facebook. Selon des chaînes de télévision libyennes, les forces du maréchal Haftar ont notamment mené des raids aériens sur Abou Grein, un important carrefour à une centaine de kilomètres de Syrte.

Ville natale de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi, Syrte, située à 450 km à l'est de Tripoli, a par la suite été un bastion du groupe jihadiste Etat islamique (EI), avant d'être reprise en 2016 par le GNA. Elle est tombée en janvier dernier aux mains du camp du maréchal Khalifa Haftar.

En avril 2019, l'homme fort de l'est libyen a lancé une offensive pour s'emparer de la capitale Tripoli, siège du GNA, qui s'est finalement soldée par un échec ces dernières semaines. Ses forces se sont repliées vers l'Est et le Sud face à l'avancée des troupes du GNA, qui bénéficient d'un appui militaire turc.

La Libye est en proie au chaos depuis la chute de Kadhafi en 2011. Depuis avril 2019, le conflit a fait des centaines de morts, dont de nombreux civils, et poussé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile. La mission de l'ONU (Manul) a affirmé dimanche que plus de 16.000 personnes avaient été déplacées du fait des derniers combats. Ce conflit entre pouvoirs rivaux libyens a aussi connu une implication croissante de puissances étrangères: si Ankara soutient le gouvernement de Tripoli reconnu par l'ONU, l'Egypte, la Russie et les Emirats arabes unies appuient le camp Haftar.

Samedi dernier, après une rencontre entre le maréchal libyen et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Le Caire a lancé une initiative visant à établir un cessez-le-feu à compter de lundi. Le GNA n'y a toutefois pas donné suite.

Les forces du Gouvernement d'union libyen (GNA), qui ont repris durant le week-end le contrôle de l'ensemble du nord-ouest du pays, restent freinées dans leur avancée vers Syrte, ville stratégique en direction de l'Est, sous contrôle du maréchal Haftar."Nous sommes à quelques kilomètres de Syrte", a affirmé le général Ibrahim Baytalmal, commandant des opérations des pro-GNA pour la...