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Économie - BTP

Les entrepreneurs de travaux publics demandent le même soutien que celui accordé aux industriels

Les entrepreneurs de travaux publics demandent le même soutien que celui accordé aux industriels

De g. à dr. : le président de l’ordre des ingénieurs et des architectes du Liban-Nord, Bassam Ziadé, celui du syndicat des entrepreneurs, Maroun Hélou, et le représentant de l’ordre des ingénieurs de Beyrouth. Photo M.A.

Le syndicat des entrepreneurs de travaux publics, ainsi que les ordres des ingénieurs et des architectes de Beyrouth et du Liban-Nord ont appelé l’État à leur accorder des mesures de soutien face à la crise, similaires à celles dont ont récemment bénéficié les industriels pour compenser l’impact de la dépréciation de la livre par rapport au dollar et des restrictions bancaires en vigueur depuis plusieurs mois.

Une revendication martelée hier lors d’une conférence de presse conjointe à Beyrouth visant à mettre en lumière les difficultés du secteur et à proposer des solutions. Les trois organisations demandent par exemple que les autorités instaurent un régime d’exception motivé par une « situation de force majeure » dont le point le départ serait fixé au 17 octobre 2019, date du début du vaste mouvement de contestation contre la classe politique. La reconnaissance du caractère exceptionnel de cette période permettrait aux acteurs de la filière de justifier de leurs retards de paiement à leurs fournisseurs locaux et étrangers sans être passibles de sanctions contractuelles ou légales.

Les trois organisations ont en outre réclamé la mise en place d’un mécanisme semblable à celui que la Banque du Liban (BDL) a mis en place à fin mai pour le secteur de l’industrie à travers la circulaire n° 556. Ce texte permet aux industriels d’importer des matières premières en utilisant une partie de l’argent (à hauteur de 90 % du montant de la facture) détenu dans les banques locales. Le représentant de l’ordre des ingénieurs de Beyrouth, Joseph Maalouf, a enfin réclamé la mise en place d’« un plan clair » pour l’économie afin que les acteurs du secteur ne naviguent plus à vue.

Le BTP et le secteur de la construction emploient au total 15 000 ingénieurs et 150 000 techniciens, auxquels s’ajoutent les nombreux ouvriers des branches d’activité liées à la construction, comme les cimenteries. Ces secteurs subissent des difficultés financières, notamment en raison du non-recouvrement du ministère des Finances de la somme due aux entrepreneurs « depuis deux ans » et qui s’élève, selon le président du syndicat des entrepreneurs de travaux publics, Maroun Hélou, à « 600 millions de dollars ».

Certains entrepreneurs du BTP ont été convoqués en justice par le procureur général financier Ali Ibrahim la semaine dernière concernant des dossiers liés à la construction de barrages et des contrats conclus avec le Haut-Comité des secours (sinistres, entretien des égouts, etc.), selon les informations d’une source proche du dossier.


Le syndicat des entrepreneurs de travaux publics, ainsi que les ordres des ingénieurs et des architectes de Beyrouth et du Liban-Nord ont appelé l’État à leur accorder des mesures de soutien face à la crise, similaires à celles dont ont récemment bénéficié les industriels pour compenser l’impact de la dépréciation de la livre par rapport au dollar et des restrictions bancaires en...

commentaires (1)

ne serait il pas JUSTE que les 600 miilions de $ dus par l'etat soient eponges -contre des sommes beaucoup plus importantes qui ont coute au tresor en "depenses" extra ? ps. ce serait qu'une partie de ces montants dus a l'etat.

Gaby SIOUFI

10 h 37, le 09 juin 2020

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Commentaires (1)

  • ne serait il pas JUSTE que les 600 miilions de $ dus par l'etat soient eponges -contre des sommes beaucoup plus importantes qui ont coute au tresor en "depenses" extra ? ps. ce serait qu'une partie de ces montants dus a l'etat.

    Gaby SIOUFI

    10 h 37, le 09 juin 2020

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