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Politique - Liban

Politiques et religieux appellent au calme après des tensions entre sunnites et chiites

Le Premier ministre Hassane Diab et Baha' Hariri mettent en garde contre la sédition après les appels au calme du Hezbollah, du Futur et des dignitaires musulmans.

Photo prise au niveau de la maison Kataëb, après un rassemblement place des Martyrs, le 6 juin 2020. Photo Joao Sousa.

Le Premier ministre Hassane Diab, le chef du Courant du Futur Saad Hariri, et le Hezbollah, tout comme Baha' Hariri et les instances sunnites et chiites ont appelé samedi soir au calme après des tensions entre les deux communautés qui ont dégénéré suite à des tirs entendus par les habitants du secteur de Corniche Mazraa à Beyrouth.

Sur les réseaux sociaux, des partisans du mouvement Amal et du Hezbollah ont été accusés d'avoir insulté Aïcha, l'épouse du Prophète vénérée par les sunnites, au cours des manifestations qui avaient eu lieu plus tôt dans la journée.

"La présidence du gouvernement condamne et dénonce avec la plus grande fermeté tous les slogans confessionnels ou communautaires, en particulier ceux visant la mère des croyants, et appelle tous les Libanais et leurs dirigeants politiques et spirituels à faire preuve de conscience et de sagesse, et à coopérer avec l'armée et les services de sécurité chargés de protéger la stabilité et la paix civile", a twitté M. Diab.

Baha' Hariri, qui a pris fait et cause pour la contestation et critiqué les politiques de son frère, l'ancien Premier ministre Saad Hariri, a, lui aussi, lancé un appel au calme.

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Plus tôt dans la soirée, Dar el-Fatwa, la plus haute instance religieuse sunnite, avait dénoncé dans un communiqué publié en soirée "les insultes émanant de certains ignorants qui ne connaissent pas les préceptes de l'islam" et a appelé "les musulmans de ne pas tomber dans le piège de la sédition confessionnelle". L'ancien Premier ministre Saad Hariri a appelé ses partisans à écouter Dar el-Fatwa et leur a demandé de ne pas "se laisser entraîner à des réactions qui pourraient menacer la paix civile", tout en dénonçant les atteintes à Aïcha "qui constituent une insulte à tous les musulmans sans exception".

Pour sa part, le Hezbollah a dénoncé dans un communiqué "les slogans portant atteinte" à des figures religieuses, rappelant qu'il était "interdit de s'en prendre aux épouses du Prophète" et a mis en garde contre ceux qui "provoquent des tensions confessionnelles". Le Conseil supérieur chiite a également condamné les "tentatives douteuses de provoquer des dissensions confessionnelles entre les Libanais" et les a appelés à faire "prévaloir la raison". De son côté, le cheikh Hassan el-Masri, vice-président du bureau politique du mouvement Amal, a abondé dans le même sens, dénonçant une "tentative flagrante de provoquer la sédition entre les fidèles".

Dénonçant un "retour du langage de la violence", le président l’ordre des avocats Melhem Khalaf a appelé samedi soir les contestataires à "revenir aux fondements des revendications pacifiques et légitimes".

Plus tôt dans la journée de samedi, un grand rassemblement anti-pouvoir avait eu lieu dans le centre-ville de Beyrouth. Ce rassemblent a été émaillé d'affrontements avec la police et de tensions entre protestataires et jeunes des quartiers avoisinants, connus pour être proches du Hezbollah et du mouvement Amal.

Le Premier ministre Hassane Diab, le chef du Courant du Futur Saad Hariri, et le Hezbollah, tout comme Baha' Hariri et les instances sunnites et chiites ont appelé samedi soir au calme après des tensions entre les deux communautés qui ont dégénéré suite à des tirs entendus par les habitants du secteur de Corniche Mazraa à Beyrouth. Sur les réseaux sociaux, des partisans du...

commentaires (13)

Mes meilleurs amis sont des sunites ils ont été provoqué par le Hezbollah

Eleni Caridopoulou

18 h 57, le 07 juin 2020

Tous les commentaires

Commentaires (13)

  • Mes meilleurs amis sont des sunites ils ont été provoqué par le Hezbollah

    Eleni Caridopoulou

    18 h 57, le 07 juin 2020

  • DERAPAGE SUR DERAPAGE PROVOQUES PAR DES MANIPULATEURS ET LA CONTESTATION SE CHERCHE ET SE PERD. C,EST CE A QUOI LES POLITIQUES DES CLIQUES PRECEDENTES ET PRESENTES ASPIRENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 26, le 07 juin 2020

  • A tout ceux qui s'inquiètent d'un armement de Tripoli, de Ain El Remaneh ou de Baakline n'ont qu'à demander au Hezb de remettre ses armes de la discorde à l'état QUI NOUS REPRÉSENTE TOUS..nul au Liban n'a donné mandat au Hezb d'attaquer Israel en 2006 ou de se mêler de la guerre en Syrie ..ce sera comme lors de 1975: ou les armes pour personne à part l'armée ou les armes pour tous..y en a marre du 2 poids 2 mesures qui nous est imposé depuis 1990

    Liban Libre

    10 h 51, le 07 juin 2020

  • Bande de retardes

    Bardawil dany

    10 h 49, le 07 juin 2020

  • Merci aux "prophètes documentés" et en prise directe avec un quelconque saint de garder leurs prophéties pour eux.

    Christine KHALIL

    10 h 18, le 07 juin 2020

  • Il y a un seul moyen d'arreter la descente aux enfers et la SOIT DISANT conspiration, remettre les armes des milices et les integrer au sein de l'etat comme cela s'est fait en 1991 pour tout les autres , ni plus ni moins afin que notre pays redevienne un pays normal ou l'ETAT qui integre toutes les composantes y compris ceux qui ont auhourd'hui les armes illegales dispose a lui seul de la maitrise du territoire et des frontieres. Est ce trop demander que de devenir comme la majorite des pays du monde. Tout le reste n'est qu'un point de vue et ne fait que perpetuer le desirata de la Syrie et de l'Iran aux detriments de l'ecrasante majorite du peuple libanais diasoora comprise.

    Liban Libre

    09 h 18, le 07 juin 2020

  • Les insultes contre les instances religieuses sont interdites, car le Liban avec ses dix neuf confessions est ainsi bâti. Respectons au moins cette particularité du pays peut être unique au monde

    Antoine Sabbagha

    08 h 24, le 07 juin 2020

  • Des fois il faut donner à l’aigle sa juste valeur ne pas trop le surestimer ni le sous-estimer !!

    Bery tus

    07 h 02, le 07 juin 2020

  • Est-ce que ceci voudrait dire que la CIA a prit le contrôle de Khandak Al Ghamik?

    Zovighian Michel

    06 h 36, le 07 juin 2020

  • Maintenant, mettons la faute du beau spectacle sur les 'suspects usuels': la CIA, le colonialisme, les americains, les voisins du sud, les habitants de la planete Mars, les italiens...

    Mago1

    05 h 46, le 07 juin 2020

  • Ceux qui poussaient les leviers de la discorde religieuse, même s'ils se couvraient sous la guise de supporteurs de Nasrallah et Berry, ne font que jouer le jeu d'Israël qui est super content de voir le Liban s'écrouler sous le poids de ces divisions...

    Wlek Sanferlou

    01 h 51, le 07 juin 2020

  • Je persiste et signe ce que je m'evertue à répéter depuis le 17 octobre : Les révolutionnaires participent sans le savoir au complot américano-sioniste qui vise à anéantir définitivement le Liban en tant qu'Etat ... Le pire c'est qu'ils continuent ! Cette ineluctable et inexorable guerre civile , qui sera interminable et devastatrice , est programmée et préparée bien à l'avance par des services secrets proches de certains revolutionnaires libanais traitres , est en train d'etre declencjee même si l'armée a barré la route de Damas avant la place des martyrs , attendez-vous a une guerre meurtrière , afin que les refugiés syriens et les daechiens de Achraf Rifi viennent a partir de Tripoli participer a la bataille, avec la collaboration des refugiés palestiniens , tous sunnites , qui reclameront le pouvoir au Liban Le bus de Ain Remmaneh bis !! ça risque de péter et de déclencher la guerre civile ! Vive le 17 Octobre, continuez !A dire vrai, je ne suis pas encore documenté sur les vraies intentions de Saint Vladimir vis á vis des israeliens

    Chucri Abboud

    01 h 22, le 07 juin 2020

  • Pour ceux qui l'ont oublié, il y a quelques mois, un ancien de la CIA a raconté ( voir you tube) comment cette agence prépare les troubles dans les pays qui ne suivent pas la politique américaine, afin de les obliger à s'aligner: a) les ONG manifestent et réclament b) des troubles sont provoqués par des fake news c) des actions militarisées pour bloquer la vie du citoyen. e) une intervention armée indirecte et enfin si tout cela n'atteint pas l'objectif une intervention armée directe des USA. inutile de dire que les exemples sont nombreux.... Il suffit de regarder autour de nous...... et vous comprenez à quelle phase nous sommes.....Avis....;

    HIJAZI ABDULRAHIM

    00 h 30, le 07 juin 2020

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