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La chercheuse Fariba Adelkhah "otage" de Téhéran, selon la Prix Nobel Shirin Ebadi

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue depuis un an en Iran. AFP PHOTO / SCIENCES PO / THOMAS ARRIVE

L'avocate iranienne et Prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi estime que la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue depuis un an en Iran, est "otage" des autorités iraniennes à des fins de marchandage. "Fariba Adelkhah est un otage du gouvernement iranien. Elle n'a commis aucun crime", a déclaré Shirin Ebadi dans une vidéo diffusée vendredi par Sciences Po Paris, qui emploie la chercheuse, un an jour pour jour après son arrestation à Téhéran.

L'anthropologue a été condamnée à cinq ans de prison le 16 mai pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale". Incarcérée dans la prison d'Evine à Téhéran, cette spécialiste du chiisme, née en Iran en 1959 et vivant en France depuis 1977, a toujours clamé son innocence.

Son compagnon, l'africaniste français Roland Marchal, arrêté en même temps qu'elle et chercheur comme elle à Sciences Po Paris, a fini par être relâché en mars. Selon Téhéran, il a alors été échangé contre un ingénieur iranien détenu en France et menacé d'extradition vers les Etats-Unis.

Pour la Prix Nobel de la Paix, le gouvernement iranien les a pris en otage à des "fins politiques", pour faire "libérer ses propres prisonniers, recevoir de l'argent ou autre". Une quinzaine d'étrangers, souvent binationaux, ont été arrêtés et condamnés dans des circonstances similaires ces dernières années, selon le comité de soutien de Fariba Adelkhah.

"Le procès qui lui a été fait est injuste", poursuit la Prix Nobel de la Paix 2003, relevant que la chercheuse n'a "pas eu droit à un avocat durant les premiers mois de son incarcération et durant ses interrogatoires". "Durant des mois, ils l'ont interrogée, torturée" et "contrainte à parler contre elle-même", poursuit Shirin Ebadi.

Le ministre français des Affaires Jean-Yves Le Drian a de son côté réitéré "formellement l'exigence de la France d'une libération immédiate" de Fariba Adelkhah. "La poursuite de cette situation ne peut qu'avoir un impact négatif sur la relation bilatérale entre la France et l'Iran, et réduit substantiellement la confiance entre nos deux pays", a-t-il insisté dans un communiqué vendredi matin. Un an après son arrestation, la Mairie de Paris affichera dans la matinée le portrait de l'anthropologue sur sa façade. Sciences Po Paris a aussi déroulé sur la sienne une bannière avec la mention "Fariba Adelkhah, chercheuse. Emprisonnée en Iran depuis le 5 juin 2019. Son combat pour la liberté est le nôtre". Aucun rassemblement n'est en revanche prévu en raison des contraintes sanitaires liées à la crise du covid-19.

L'avocate iranienne et Prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi estime que la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue depuis un an en Iran, est "otage" des autorités iraniennes à des fins de marchandage. "Fariba Adelkhah est un otage du gouvernement iranien. Elle n'a commis aucun crime", a déclaré Shirin Ebadi dans une vidéo diffusée vendredi par Sciences Po Paris, qui emploie la...