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Dernières Infos - Libye

Paris craint que Moscou et Ankara ne s'entendent "à leurs conditions"

Le palais de l'Elysée. Photo LUDOVIC MARIN/AFP

La situation en Libye "préoccupe beaucoup" la France, qui craint que la Turquie et la Russie, qui soutiennent chacun un camp rival, ne s'entendent "à leurs conditions" au détriment de la stabilité du pays, a indiqué mercredi la présidence française.

"La crise libyenne se complexifie à cause des ingérences étrangères", russes et turques" et "il y a le risque que la crise nous échappe collectivement", a-t-on précisé de même source. "L'inquiétude du président va avec le renforcement de la présence turque, à des conditions qui sont, semble-t-il, dangereuses". Paris craint un "scénario du pire" où la Russie qui soutient le général Khalifa Haftar, et la Turquie qui soutient le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj à Tripoli, "s'entendent sur un scénario politique à leurs conditions". "Nous voyons le risque important d'un fait accompli aux frontières de l'Europe, qui expose notre sécurité", selon le palais présidentiel de l'Elysée. "Cela explique que nous soyons mobilisés", a indiqué la présidence française, alors que Paris tente de reprendre l'initiative diplomatique en vue d'une résolution du conflit qui déchire la Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. "Ce que nous recherchons n'est pas la victoire d'un camp contre un autre mais l'engagement de négociations dans le cadre de la réalité du terrain aujourd'hui", y compris sur le partage des ressources pétrolières, a indiqué l'Elysée.

La France, bien qu'elle s'en défende publiquement, est soupçonnée d'avoir misé sur le général Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, après le lancement par celui-ci en avril 2019 d'une offensive sur Tripoli, à l'ouest, siège du GNA. Après un enlisement de plusieurs mois, les pro-Haftar viennent d'enregistrer une série de défaites militaires.

La situation en Libye "préoccupe beaucoup" la France, qui craint que la Turquie et la Russie, qui soutiennent chacun un camp rival, ne s'entendent "à leurs conditions" au détriment de la stabilité du pays, a indiqué mercredi la présidence française."La crise libyenne se complexifie à cause des ingérences étrangères", russes et turques" et "il y a le risque que la crise nous échappe...