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Le gouvernement promet "une sanction" pour "chaque faute" ou mot raciste dans la police

Le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner. Photo d'archives AFP

Le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner a promis mercredi que "chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes" feraient l'objet d'une "sanction", au lendemain de manifestations à Paris pour dénoncer "les violences policières", dans le sillage des manifestations contre le racisme aux États-Unis.

"Je suis, sur ce sujet, intransigeant", a déclaré au Sénat M. Castaner, alors que la mort aux États-Unis de George Floyd, Américain noir asphyxié par un policier, a donné un nouvel écho en France à la dénonciation des violences policières ciblant les minorités. "L'exigence que nous avons vis-à-vis des policiers qui fauteraient, c'est garantir la sérénité du travail de l'ensemble de la police et de la gendarmerie, garantir la défense de cette police républicaine qui, au quotidien, combat le racisme, combat l'antisémitisme et s'engage pour défendre l'honneur de la République", a déclaré M. Castaner. "S'il y a faute, elle doit être sanctionnée, et elles sont sanctionnées", a ajouté le ministre.

Quelque 20.000 personnes ont manifesté mardi soir à Paris à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation. Cette manifestation, qui était interdite en raison de la situation sanitaire, a eu lieu dans le contexte de celles organisées aux États-Unis et dans d'autres pays après la mort de George Floyd. Les militants et associations estiment que la France est dans "le déni" concernant les violences policières à caractère raciste.

Devant le Sénat, le ministre de l'Intérieur a mentionné une étude récente de l'Université du Mont-Blanc portant sur "48.134 personnes", selon laquelle "85%" des personnes interrogées avaient une "opinion positive" de la police.

Un peu plus tôt, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye avait appelé à "l'apaisement" et assuré qu'"il n'y a pas de violence d'État instituée dans (le) pays". Entre la France et les États-Unis, les situations "ne sont pas tout à fait comparables, ni sur le plan de l'histoire ni sur l'organisation de la société. J'appelle à aborder ces sujets avec énormément de prudence", avait-elle déclaré.

Le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner a promis mercredi que "chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes" feraient l'objet d'une "sanction", au lendemain de manifestations à Paris pour dénoncer "les violences policières", dans le sillage des manifestations contre le racisme aux États-Unis."Je suis, sur ce sujet, intransigeant", a déclaré...