Le Premier ministre Hassane Diab a appelé mercredi, lors d'une réunion de dialogue organisée au Sérail, à la mise en place d'une nouvelle loi encadrant le travail des médias qui permettrait de "suivre les changements rapides" que connaît ce secteur.
Lors de cette rencontre, organisée par la ministre de l'Information, Manal Abdel Samad, en présence de nombreux responsables du secteur, le chef du gouvernement a affirmé être "un des plus fervents défenseurs de la liberté d'expression et de la presse". "Ce secteur connaît de grands changements, qu'il faut pouvoir suivre au moyen d'une nouvelle législation".
De son côté, Mme Abdel Samad a souligné qu'un des "points forts" du Liban est que le pays est connu pour "sa presse libre". Et d'affirmer l'importance de discuter sur l'avenir et le rôle de la presse au Liban, alors que ce secteur, à l'instar de tous les autres dans le pays, doit travailler dans des conditions difficiles, qui menacent de nombreuses institutions de fermeture. La ministre a encore souligné la nécessité de travailler notamment sur la question de la diffusion des fausses informations et sur la sécurité des journalistes.
Secteur jadis florissant, la presse libanaise traverse une crise profonde depuis plusieurs années, entre la disparition de certains titres et la surveillance de plus en plus resserrée de la profession par les autorités. Dans son rapport publié le 23 avril dernier, l'ONG Reporters sans frontières avait pointé du doigt "une inquiétante instrumentalisation de la justice (au Liban, NDLR) pour poursuivre des médias et des journalistes qui s’intéressent de près ou de loin à des personnalités politiques ou religieuses réputées toutes puissantes".
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