Les agents de change détaillent les conditions de leur reprise

Le syndicat des agents de change agréés a détaillé hier, dans un communiqué, les modalités de fonctionnement qui seront en vigueur lors de la réouverture des acteurs de la filière aujourd’hui, après un mois de grève.

L’organisation précise que ces modalités « exceptionnelles, compte tenu de la conjoncture », ont été fixées suite à une série de réunions, dont celle du 30 mai avec le Premier ministre Hassane Diab et avec le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, entre autres. Comme L’Orient-Le Jour l’avait appris hier d’une source proche de la filière, elles doivent permettre aux agents de progressivement s’aligner « dans les prochains jours » sur le plafond de 3 200 livres pour un dollar fixé le 28 avril par la BDL (circulaire n° 553).

Entre-temps, le syndicat annonce que les prix minimum d’achat et maximum de vente en vigueur pour la journée seront annoncés chaque matin en fonction des paramètres de l’offre et de la demande. Le taux du marché noir oscillait hier entre 4 025 et 4 100 livres, selon nos sources. Les agents de change prévoient en outre de « rationaliser et limiter les ventes de dollars » pour limiter les spéculations sur la monnaie nationale, mais sans plus de précisions sur d’éventuels plafonds qui seraient imposés. Le syndicat appelle enfin les clients potentiels à lui rapporter « toute violation » de ces mesures qu’ils constateraient en contactant les numéros suivants : 01/970 736 ou 03/647 591.

La crise de liquidités en dollars que traverse le Liban s’est traduite par une brutale dépréciation de la livre par rapport au billet vert chez les agents de change. Plusieurs dizaines d’entre eux ainsi qu’un cadre de la BDL et un banquier ont été arrêtés puis interrogés par le parquet financier ces dernières semaines avant d’être, pour la grande majorité d’entre eux, libérés.